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L'école norvégienne a montré son efficacité en réalisant un triplé historique au classement de la Coupe du monde de super-G messieurs, Aleksander Aamodt Kilde en tête, jeudi à St Moritz, où l'épreuve des finales est revenue au Suisse Beat Feuz, comme la veille en descente.
Une faute dans le mur d'arrivée, qu'il avait pourtant abordé avec la vitesse de pointe, a fait descendre Adrien Théaux à la quatrième place, la plus frustrante, à 20/100e de Feuz et à 10/100e des "Attacking Vikings", Kilde et Kjetil Jansrud, deuxièmes ex aequo.
Chez les dames, la Suissesse Lara Gut, assurée depuis la blessure de l'Américaine Lindsey Vonn de soulever dimanche son premier gros globe, a aussi reçu le petit du super-G au bénéfice de sa deuxième place derrière la skieuse du Liechtenstein, Tina Weirather.
C'est donc le cadet des Norvégiens, Kilde (23 ans), qui a enlevé le petit globe, premier trophée d'une carrière qui a décollé cette saison.
Sur le podium, à sa droite Jansrud (30 ans), et à sa gauche symboliquement, le grand absent Aksel Lund Svindal (33 ans), qui avait dominé les épreuves de vitesse avant de se blesser le 23 janvier à Kitzbühel. Alors, geste de respect plus que d'allégeance, Kilde a ôté sa casquette en désignant la marche vide.
"Nous sommes une petite mais très forte équipe", a souligné Jansrud. La qualité plus que la quantité, en résumé.
Résolument optimistes - ne comptez pas sur eux pour dire qu'une piste était trop facile ou que le temps était pourri -, les Norvégiens sont des individualistes à l'esprit d'équipe.
- Tradition -
Ils ont entamé leur règne sur la discipline avec l'admission du super-G au programme olympique il y a 28 ans. Les précurseurs s'appelaient Lasse Kjus, Atle Skaardal, Jan Einar Thorsen et surtout Kjetil Andre Aamodt, triple champion olympique de la spécialité (1992/2002/2006).
"On a une tradition dans cette discipline très particulière. Contrairement à la descente, il n'y a pas d'entraînement sur le tracé, qu'on découvre seulement à l'inspection, une phase primordiale. C'est un +one shot+ et on doit trouver le compromis entre l'attaque et la tactique, surtout sur des parcours piégeux comme à St Moritz, avec des portes en aveugle", a expliqué Jansrud à l'AFP.
Cet hiver, la démonstration avait été imparable le 18 décembre à Val Gardena (Italie), où Svindal, Jansrud et Kilde, dans cet ordre, avaient réalisé un triplé historique. C'était alors le tout premier podium du plus jeune sur le circuit majeur.
"Trois sur le podium (de la Coupe du monde de super-G), c'est aussi une première. On récolte les fruits du travail de Franz Gamper (l'entraîneur italien des Norvégiens, ndlr). Il a une grande expérience au plus haut niveau", a rappelé Jansrud.
Déjà vainqueur de la descente la veille, Feuz a lui ciselé les courbes à un an des Mondiaux-2017 organisés dans la perle des Grisons, et dont la mascotte, un bouquetin prénommé Moritz, a été dévoilée mercredi soir.
Huit des 23 finalistes sont en revanche sortis jeudi. Les dégâts ont été également conséquents dans la course dames: sept des 24 concurrentes n'ont pas fini.