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© AFP/Dimitar DILKOFF
Les Français sacrés champions du monde par équipes à St. Moritz, le 14 février 2017
Au lendemain de la désillusion en combiné, la France a décroché mardi sa première médaille aux Championnats du monde de Saint-Moritz, l'or dans l'épreuve par équipes, grâce à une belle réaction d'orgueil de son leader Alexis Pinturault.
Lundi, les mots du patron de l'équipe de France masculine, David Chastan, avaient été rudes contre son équipe et son chef de file, Pinturault, passé à côté de son slalom du combiné.
Mardi, l'épreuve par équipes, compétition qui sera au programme des jeux Olympiques dès 2018, représentait une occasion idéale pour se relancer et enfin débloquer le compteur de médailles aux deux tiers de la compétition, alors que l'objectif initial fixé par la Fédération était de cinq podiums.
Entendre "notre première Marseillaise, ça fait du bien, souriait +Pintu+. C'est une médaille qui aura de plus en plus d'importance car c'est une discipline qui grandit et qui figure au programme des prochains jeux Olympiques".
"C'est une bien meilleure journée que celle d'hier, une jounée où le ski était bien meilleur de ma part. Ca fait plaisir d'avoir rebondi de belle manière", a ajouté le skieur de Courchevel.
Dans la station des Grisons, c'est bien sur vers "Pintu" que tous les yeux étaient braqués après sa décevante 10e place en combiné alpin la veille. Et le champion a répondu présent.
En demi-finales contre les redoutables Suédois, il était face à une double obligation: gagner sa manche contre Andre Myhrer et terminer en moins de 21 sec 26/100e, au risque de voir les Bleus réduits à une lutte pour la médaille de bronze.
Finalement, le grand blond a franchi la ligne en 21 sec 20/100e, envoyant ses coéquipiers disputer l'or contre la Slovaquie en finale. Et surtout, il a bien surmonté sa première manche perdue en 8e de finale.
"Dans ma tête je me suis dit +c'est rebelote d'hier+. Je n'ai pas réussi à me mettre dans ma bulle au début et après je me suis mis un peu plus à part, ce qui m'a permis d'être bien plus concentré à partir de la manche 2 et jusqu'à la fin", a-t-il encore commenté.
"Au-delà de ma performance individuelle, je pense que l'on a tous fait de très bonne manche à un moment ou à un autre", a-t-il encore expliqué.
- Alexis à pas de géant -
En finale, la pression était sur les épaules de Mathieu Faivre: après le succès de Pinturault et les revers de Tessa Worley et Adeline Baud Mugnier, le Niçois se devait de l'emporter contre Matej Falat, sans contrainte chronométrique.
Et Faivre, vainqueur du slalom géant de Val d'Isère cet hiver, ne s'est pas fait prier pour récupérer un titre conquis par les Bleus en 2011 à Garmisch-Partenkirchen, dont la seule rescapée à Saint-Moritz est Tessa Worley.
"J'avais l'impression qu'à chaque tour la hargne augmentait", a commenté Worley. "Aujourd'hui', c'est une belle journée. Je rentre dans les Mondiaux de belle manière. Chacun va se reconcentrer sur sa course mais clairement ça rebooste la confiance de tous", a ajouté Worley, qui partira favrorite jeudi du slalom géant.
Remplaçants en cas de blessure de l'un de leurs coéquipiers, Nastasia Noens et Julien Lizeroux auront également droit à la cérémonie protocolaire et à la Marseillaise dans le centre de Saint-Moritz en soirée.
Pour Pinturault, la pression d'un premier titre est désormais éloignée et il va pouvoir se projeter plus sereinement sur la suite de ses Mondiaux-2017, avec en point de mire le slalom géant vendredi.
"Ca fait énormément de bien après une semaine très difficile, c'est la réaction qu'il fallait avoir", s'est félicité le directeur technique Fabien Saguez. "On avait bien conscience que c'était l'occasion de réagir. Changer d'atmosphère avec une médaille, cela aurait été bien. Abvec un titre c'est encore autre chose".
Vendredi en géant, Pinturault sera à la lutte pour le titre avec l'Autrichien Marcel Hirscher, loin d'être fan des épreuves parallèles et battu deux fois mardi dans ses confrontations contre le Belge Dries van den Broecke et le Suédois Myhrer.
L'Autriche est d'ailleurs passée totalement à côté de son épreuve mardi, sortie dès les quarts de finale par la Suède alors que la Wunderteam avait toujours goûté à la finale de cette épreuve, inscrite aux Championnats du monde depuis 2005.