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Le Norvégien Kjetil Jansrud a prolongé sa série victorieuse en Coupe du monde de ski alpin, avec une interprétation quasi parfaite en super-G samedi à Val Gardena pour un quatrième succès saisonnier.
Au lendemain d'une deuxième place en descente, derrière l'Américain Steven Nyman, monospécialiste de la piste Saslong, Jansrud a repris la main dans l'épreuve.
En 1 min 33 sec 87, le Norvégien a repoussé l'Italien Dominik Paris à 46/100e.
Le vétéran Autrichien Hannes Reichelt a complété le podium à 54/100e, 12 ans après une deuxième place au même endroit, le premier podium de sa carrière, qui en compte désormais 30 pour huit victoires sur le circuit majeur.
Le super-G n'était pas facile à lire avec ses portes cachées, les mouvements de terrain et deux qualités de neige. Jansrud l'a lu et surtout mieux interprété que tous. Si ce n'est une petite faute dans la seconde partie.
Largement en tête du général, avec désormais 152 points d'avance sur l'Autrichien Marcel Hirscher, le Nordique impressionne par la continuité de son action qui fait penser au meilleur Aksel Lund Svindal, son compatriote actuellement indisponible.
"J'ai peut-être plus de pression et de responsabilité. Mais je ne crois pas que son absence puisse expliquer mes résultats actuels. Au niveau du ressenti sur les skis, ce n'est pas différent de la saison passée", explique le lauréat, qui brille aussi par sa simplicité.
Un gradin en-dessous du virtuose Jansrud, mais jamais plus loin que cinquième cette saison, l'Italien Dominik Paris apprend ses gammes vite et bien.
Avant cette saison, le skieur du Haut-Adige (nord-est) n'avait jamais fait mieux que 13e en super-G, dont une fois à Val Gardena en 2012. Il en est à son deuxième podium en trois semaines après celui de Lake Louise (3e).
- Marge -
Gabarit puissant, Paris, 25 ans, a encore une grande marge de progression selon ses entraîneurs, notamment dans la manière d'aborder les virages serrés.
Et le vice-champion du monde de descente a salué la performance collective de la Squadra qui a retrouvé Christof Innerhofer, cinquième à 59/100e, à son meilleur classement sur la Saslong, et aussi Matteo Marsaglia, septième à 77/100e.
Et, encore, ce dernier a perdu un podium qui lui tendait les bras après s'être couché sur la neige peu avant le premier chrono intermédiaire.
Arrivé 3e, Reichelt ne vit pas que de souvenirs à 34 ans. Le Salzbourgeois avait été privé de JO après avoir été opéré d'une hernie discale, alors qu'il venait de gagner la descente de Kitzbühel. "Mon retour se passe vraiment bien et la victoire en super-G à Beaver Creek (début décembre, devant Jansrud) m'a donné beaucoup de confiance", a remarqué Reichelt.
Au sein de la Wunderteam à la recherche de nouveaux talents en vitesse, la quatrième place du jeune Vincent Kriechmayr (23 ans), à 2/100e du podium, est une bonne nouvelle.
Côté français, les meilleurs partaient derrière. Ainsi Brice Roger, de retour de blessure et dossard 54, a pris la 15e place, à 1 sec 26, juste devant Guillermo Fayed (dossard 62).
Roger et Fayed éjectent du "top 15" Alexis Pinturault, finalement 17e pour sa première Saslong.
Le plus attendu, Adrien Théaux, est seulement 28e, alors que Johan Clarey, en course pour un podium à ce moment-là, a chuté dans la partie technique du Ciaslat.
Dimanche, la musique va changer sur la pente du géant d'Alta Badia où Hirscher doit entamer sa remontée.