L'Autrichien Marcel Hirscher, pour accentuer sa domination au général, et Alexis Pinturault, dernier vainqueur français dans la sation suisse, veulent réussir le rendez-vous de Wengen, de vendredi à dimanche, où, malgré la neige tardive, les organisateurs offrent une descente a priori complète sur la mythique Lauberhorn.

Si la piste de descente a pu être préparée à temps, l'entraînement de jeudi s'est déroulé sur une piste raccourcie en raison d'un manque de visibilité. Ce qui laisse encore une incertitude sur le tracé définitif.

C'est le Norvégien Aksel Lund Svindal, leader au classement général de la spécialité, qui s'est montré le plus rapide jeudi, devant l'Autrichien Vincent Kriechmayr et l'Italien Peter Fill. Les Français Johan Clarey et Guillermo Fayed ont réalisé respectivement les 6e et 7e temps.

Si le temps le permet, les coureurs pourraient reconnaître samedi matin le haut de la piste non empruntée jeudi, avant de prendre le départ un peu plus tard d'une descente complète.

Concernant le slalom, la pente qui y est habituellement dédiée, n'a pas été assez enneigée et l'épreuve technique se déroulera donc dimanche sur le bas de la Lauberhorn.

Pour cette 86e édition, la manche du slalom du super-combiné, vendredi, sera aussi disputée pour la première fois sur la partie basse de la piste de descente, avec un départ donné au saut du Silberhorn.

Comble de ce début d'hiver capricieux et avare en or blanc, le premier entraînement de descente mercredi a été annulé car les importantes chutes de neige dans la nuit n'avaient pas permis de préparer la piste à temps.

Le seul entraînement s'est donc déroulé jeudi, avant le super-combiné vendredi, suivi samedi normalement de la plus longue descente du circuit (environ 2 min 35 pour avaler les 4,2 km) et du slalom dominical.

Plus de 30.000 spectateurs sont attendus au pied de l'Eiger, du Mönch et de la Jungfrau pour applaudir leurs favoris.

Seulement devancé le week-end dernier à Adelboden en slalom par son principal rival norvégien Henrik Kristoffersen, Hirscher tentera de faire mieux que la saison passée quand il avait enfourché dans la 1re manche d'une course qui était revenue à l'Allemand Felix Neureuther.

- Français, un bon coup à jouer -

Alexis Pinturault, dernier vainqueur français à Wengen (en 2014 en slalom, en 2013 en combiné), voudra pour sa part montrer qu'il est sur une pente ascendante, après une prometteuse 4e place à Adelboden.

Sur l'une des plus exigeantes descentes du circuit, marquées par des sauts impressionnants et une vitesse record (161 km/h par Johan Clarey en 2013), les Français ont un beau coup à jouer face à Svindal.

Les tricolores ont quasi monopolisé le dernier podium à Santa Caterina (Italie), fin décembre. Adrien Théaux s'est imposé devant l'Autrichien Hannes Reichelt, vainqueur il y a un an sur la Lauberhorn, et le revenant David Poisson.

Guillermo Fayed, 9e en Italie, peut aussi nourir de grands espoirs, lui qui avait fini 6e ici-même il y a un an. Aucun Français ne s'est imposé sur la descente de la Lauberhorn depuis... 1970 et Heni Duvillard. Luc Alphand fut tout près de s'y imposer en 1997, battu pour 13/100 par l'Italien Kristian Ghedina. Jean-Claude Killy avait réussi un doublé inégalé slalom-descente en 1967.

Le programme de Wengen:

Vendredi:

Super-combiné: descente (9h30 GMT), manche de slalom (13h00 GMT)

Samedi:

Descente (11h30 GMT)

Dimanche:

Slalom (1re manche 9h30 GMT), seconde 12h30 GMT)