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Par-delà le Mont-Blanc, l'Italien Dominik Paris, lauréat samedi de la descente de Chamonix, sa 5e victoire en Coupe du monde de ski alpin, a donné la main à sa compatriote Nadia Fanchini, victorieuse une heure auparavant à La Thuile, dans le Val d'Aoste.
Une seule fois auparavant, la Squadra avait fêté le même jour un doublé dames-messieurs dans l'épreuve reine sur le circuit majeur. C'était le 17 décembre 1999, quand Isolde Kostner s'était imposée à St Moritz, en Suisse, et Kristian Ghedina avait triomphé sur la Saslong de Val Gardena.
A domicile, les Français ont confirmé leur densité. Mais l'enfant de Chamonix, Guillermo Fayed, forcément attendu, a échoué au pied du podium.
"Ca reste un échec. C'est une date qui était cochée. C'est rageant de manquer le podium sur un mauvais bas", a regretté Fayed.
Les autres Bleus ont été à la hauteur, de l'expérimenté Adrien Théaux, 6e, aux plus jeunes. Parmi la relève, Blaise Giezendanner (24 ans), l'autre Chamoniard, s'est même classé 9e avec le dossard 40, et Valentin Giraud Moine, 14e.
Paris, âgé de 26 ans, est lui revenu avec succès sur le lieu de son premier amour, la 'Verte' des Houches, où il avait signé son premier podium en Coupe du monde, le 29 janvier 2011, seulement devancé par le Suisse Didier Cuche.
Typé glisseur à ses débuts, et il l'est resté, le skieur du Val d'Ultimo, dans le Haut-Adige (nord-est), n'est pas qu'un poids lourd. Son palmarès, qui affiche notamment deux victoires sur la Streif de Kitzbühel, dont une en super-G, et une sur la Stelvio de Bormio, les deux pistes les plus exigeantes du circuit, en atteste. Le voilà désormais intronisé au pied du plus haut sommet d'Europe.
- Confiance -
"C'est évidemment une piste qui me porte chance. Une piste qu'on qualifie trop facilement de facile, mais sur laquelle il ne faut pas commettre la moindre faute, forcément rédhibitoire. La confiance est revenue ces dernières semaines", a expliqué Paris, deuxième du super-combiné remporté vendredi par Alexis Pinturault.
La confiance, le maître-mot pour un descendeur. Le podium de Chamonix est dans la continuité de celui de Jeongseon, en Corée du Sud, où Paris avait terminé deuxième le 6 février, sur la piste des JO d'hiver 2018. En Asie, l'Américain de l'Utah Steven Nyman avait complété le podium à la 3e place et le Suisse Beat Feuz avait pris la 5e.
A Chamonix, Nyman et Feuz sont montés sur la "boîte", respectivement à 35/100e et 39/100e de Paris. Incroyable Feuz ! Depuis qu'il est revenu sur le circuit début janvier, après une rupture d'un tendon d'Achille, le Bernois, impeccable dans la conduite de ses skis et la science des courbes, ne quitte plus les honneurs : quatre podiums pour cinq descentes.
Le grand vaincu est Kjetil Jansrud, sur le trône à Jeongseon mais seulement 21e ce samedi. Le Norvégien a peut-être perdu le petit globe de la descente. Le trophée semblait auparavant destiné à un autre Norvégien, Aksel Lund Svindal, mais le roi de la vitesse s'est blessé à Kitzbühel et est indisponible jusqu'à la fin de la saison.
C'est désormais l'Italien Peter Fill, le vainqueur de Kitzbühel 2016 et 5e à Chamonix, revenu à 26 points de Svindal, qui est le mieux placé alors qu'il reste deux descentes à disputer.