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© AFP/FABRICE COFFRINI
Alexis Pinturault (d) pose sur le podium après avoir terminé à la 3e place du général de la Coupe du monde de ski alpin à St Moritz, le 20 mars 2016
Pour succéder à Luc Alphand, 20 ans après le dernier sacre d'un Français au général de la Coupe du monde de ski alpin, Alexis Pinturault a choisi de se recentrer "un peu plus" sur les disciplines techniques et le combiné, à l'orée d'une saison qui commence ce week-end à Sölden.
"Je ne suis pas allé au Chili (avec le groupe de vitesse), car je voulais consacrer plus de temps en technique", indique le skieur de Courchevel (Savoie), successeur désigné d'Alphand.
"Je courrai seulement les super-G techniques. Donc plus de Lake Louise théoriquement, pas de Val Gardena, ni de Kvitfjell en fin de saison", précise le polyvalent savoyard, âgé de 25 ans.
Il lui faudra déjà déboulonner la statue du commandeur Marcel Hirscher. L'Autrichien est en quête d'un sixième gros globe de cristal record pour les 50 ans du "grand cirque blanc".
"J'essaie juste de continuer à bien faire mon boulot. Je n'ai plus d'obligations. Je n'ai plus la nécessité d'atteindre quelque chose. Mais j'en ai encore le droit", a souligné récemment Hirscher, en prenant de la hauteur.
Le Salzbourgeois avait en effet invité fin juillet la presse internationale à monter jusqu'au refuge familial au-dessus d'Annaberg, à quelque 1.500 m d'altitude, où il a passé ses étés jusqu'à 16 ans auprès de papa Ferdinand, son entraîneur de toujours.
S'il n'a que 27 ans, Hirscher sent le poids des ans au plus haut niveau. Le Norvégien Henrik Kristoffersen (23 ans), nouveau maître du slalom et son dauphin au général en mars dernier, pousse très fort.
Les glorieux aînés Aksel Lund Svindal et Bode Miller, tous deux doubles lauréats du trophée majeur, pourront difficilement se mêler à la lutte.
- "Super équipe" en vitesse -
Svindal a renoncé au géant d'ouverture de Sölden dimanche. Le Norvégien estime qu'il est encore trop juste après avoir été opéré du genou droit en janvier. Mais, attention, l'+Attacking Viking+, qui avait écrasé la concurrence dans les épreuves de vitesse avant sa chute à Kitzbühel, a déjà su rebondir après de précédents accidents.
Miller, qui avait brandi le trophée majeur en 2005 et 2008, tente pour sa part un retour à 39 ans. Pas facile, d'autant que l'Américain est en litige avec son ancien équipementier.
Autre vedette américaine et triple champion du monde de géant, Ted Ligety revient également de blessure.
Si les géantistes français aspirent à conserver leur primauté -concrétisée par un triplé lors des finales de St. Moritz, où auront lieu les Mondiaux en février-, leurs collègues de la vitesse sont également affranchis.
"On a le potentiel d'avoir aussi une super équipe (en descente et en super-G). Elle s'est construite ces dernières années, avec de bons leaders. Maintenant, il faut qu'on ait un peu de chance au niveau des blessures", remarque David Chastan, le directeur d'équipe.
Si les Françaises ne peuvent pas rêver au grand globe, elles espèrent découvrir la victoire ou renouer avec le succès, comme la géantiste Tessa Worley qui n'y a plus goûté depuis bientôt trois ans.
Pour le classement général, l'Américaine Lindsey Vonn, qui détient le record de victoires (76) chez les dames en Coupe du monde, possède suffisamment d'arguments en vitesse (descente et super-G) pour postuler à un cinquième gros globe face à la tenante Lara Gut.
"Cet été, j'ai continué à construire. Je n'ai rien à défendre mais quelque chose à gagner", a expliqué la Tessinoise, qui entend aussi briller lors de Mondiaux à domicile, à la Radio suisse italienne (RSI).
Dans la cascade de forfaits pour Sölden, celui de l'Autrichienne Anna Veith, blessée toute la saison dernière, n'est pas passée inaperçue. Parce que Veith -son nouveau nom d'épouse-, c'est Fenninger, lauréate de la Coupe du monde en 2014 et 2015.