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© AFP/Fabrice Coffrini
La Française Tessa Worley pendant le slalom géant des finales de Coupe du monde le 17 mars 2013 à Lenzerheide
Tessa Worley aborde pour la 7e fois, et en championne du monde, le géant d'ouverture de la Coupe du monde de ski alpin, samedi à Sölden, avec l'objectif d'un 1er podium dans la station autrichienne affirmant: "Je ne suis jamais très loin".
Paradoxalement, la skieuse française n'a pas encore décroché de podium sur le glacier du Rettenbach.
Q: C'est pourtant sur cette piste que vous vous êtes révélée, 5e en 2007 à 18 ans?
R: "Il n'y a pas que sur cette piste que je ne suis pas montée sur le podium. Il y a eu de très bonnes expériences, des petites mésaventures particulières, comme l'an dernier (2e après le 1er parcours, éliminée en seconde manche). Je ne suis jamais très loin. C'est la course qui donne un peu le ton, un point de base pour monter en puissance tout au long de la saison. Et j'aimerais partir de très haut."
Q: Epreuve d'ouverture, cela engendre-t-il une tension supplémentaire?
R: "C'est la première manche de la saison, la première comparaison. C'est se dire: +Est-ce que j'ai travaillé dans le bon sens?+ Finalement, on se rend compte que ce n'est pas le travail qu'il faut remettre en question, mais simplement comment aborder cette course et être sûre de soi. La deuxième manche, tout de suite, ça va déjà mieux."
Q: Est-ce une piste qu'on craint particulièrement?
R: "Ca peut impressionner au début, surtout le mur. Mais ce n'est pas toujours là que ça se gagne. Et comme c'est la 7e fois que je viens, chaque année, on a l'impression que c'est de moins en moins raide. Il ne faut pas regarder autour de soi, mais être actrice dès le début."
Q: Et un titre mondial donne forcément de la confiance...
R: "J'essaie de m'en servir. Se dire que c'est une course que j'ai réussi à gagner de bout en bout. Il faut garder ce bon souvenir en tête. A Schladming, j'ai découvert des choses par rapport à moi. Comment je pouvais réagir dans certaines situations et je me suis même surprise. C'est quelque chose qu'il faut que je me remémore dans les moments difficiles."
Q: En saison olympique, le petit globe reste-t-il toujours un objectif?
R: "La leçon des précédentes saisons (2e en 2011, 3e en 2012, 4e en 2013), c'est que le globe il ne faut pas y penser avant de l'avoir en poche. Par rapport aux Championnats du monde, où j'ai réussi pendant un peu moins d'une journée à faire en sorte que la pression ne me paralyse pas pour ma course, la Coupe du monde c'est sur toute une saison. Il ne faut surtout pas faire monter ce stress, se dire +un globe, un globe, un globe+. Il faut enchaîner les courses, donner le maximum à chaque départ et faire les calculs à la fin."
Q: Et la polyvalence?
R: "J'ai envie de continuer sur mon objectif de polyvalence. Le slalom et le super-G restent les deux disciplines qui viennent après le géant. La descente, ça va prendre plus de temps. Et je n'ai pas pu faire ce je voulais cet été en termes d'entraînement de vitesse. On va voir comment le mois de novembre se déroule et si je suis prête à aller sur les courses en descente tout de suite. Lake Louise? C'est une décision que je vais prendre plus tard. Il m'aurait fallu faire quelques jours de descente de plus cet été."
Q: comment se préserver néanmoins en année olympique?
R: "A un moment donné, s'il faut faire des impasses, forcément, ça va partir de la descente, l'objectif le moins important, puis le super-G et le slalom. Je vais adapter en fonction de la saison. J'ai envie aussi d'être performante sur le début de l'hiver. Il y a un gros bloc dans la saison jusqu'à mi-janvier. On a ensuite une pause. On pense alors à ce pic de février. C'est le moment de se reposer, de monter en puissance sur les entraînements avant l'événement."