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L'Italien Peter Fill a remporté samedi la descente de Kitzbühel, légèrement raccourcie à cause des mauvaises conditions météo et marquée par de nombreuses chutes, signant sa 2e victoire et son 14e podium à 33 ans en Coupe du monde de ski alpin.
En 1 min 52 sec 37, Fill a devancé les Suisses Beat Feuz et Carlo Janka, de 37 et 65/100.
Le Français Johan Clarey a terminé au pied du podium (à 80/100) d'une épreuve arrêtée définitivement après les 30 premiers dossards, condition nécessaire pour valider le résultat. En conséquence, 27 concurrents n'ont pas parcouru la mythique piste.
- "Pas un métier facile" -
"Les conditions n'étaient vraiment pas faciles. Des courses comme ça, ça montre que la descente, surtout à Kitzbühel, ce n'est pas un métier facile", a expliqué Clarey, rarement épargné par les blessures.
Au lendemain du triplé en super-combiné, l'équipe de France a placé deux autres représentants dans les +dix+: Adrien Théaux, 8e à 1 sec 40, et David Poisson, 9e à 1 sec 44. Théaux a d'ailleurs été le mieux classé des favoris (dossards 16 à 22), particulièrement pénalisés par une visibilité médiocre.
"Ce n'est que de la frustration, beaucoup d'énervement. Je suis déçu car je pense que je fais une super-course et ça ne paie pas. On (les favoris) part au plus mauvais moment, avec cette petite neige qui tombait", a expliqué Théaux, vainqueur début janvier de l'exigeante descente de Santa Caterina (Italie).
Fill est le troisième Italien à s'imposer au bas de la descente la plus prestigieuse du circuit, après Kristian Ghedina en 1998 et Dominik Paris, 16e cette fois, vainqueur en 2013.
Le skieur de Castelrotto, au-dessus de la Val Gardena, n'a jamais dérogé à son style tout en douceur et précision.
"C'est le plus beau rêve qui se réalise, pour ma 300e course de Coupe du monde. C'est une belle histoire, le jour de l'anniversaire de mon fils Leon", a expliqué le vainqueur.
Outre Svindal, vainqueur la veille du super-G qui s'est relevé rapidement malgré l'impact de sa chute, les Autrichiens Georg Streitberger et Hannes Reichlet, champion du monde de super-G, ont dû être secourus dans les filets avant d'être évacués par hélicoptères.
- Tabou -
© AFP/JOE KLAMAR
Le Norvégien Aksel Lund Svindal chute dans la descente de Kitzbühel (Autriche), le 23 janvier 2016
Pour Svinbdal, qui compte déjà sept succès cette saison en vitesse, la descente de Kitzbühel reste tabou. Le chef de file d+Attacking Vikings+ a aussi raté l'occasion de prendre le large au général. Il compte toujours 107 points d'avance sur l'Autrichien Marcel Hirszcher, qui a deux slaloms (dimanche à Kitzbühel et mardi à Schaldming, en nocturne) pour retrouver la tête. Pour l'Autriche, c'est d'ailleurs la catastrophe. Les descendeurs de la Wunderteam avaient déjà payé un lourd tribut aux chutes et blessures ces dernières semaines. Matthias Mayer, champion olympique, et Max Franz sont ainsi indisponibles jusqu'à la fin de saison.
A cause du vent, le départ avait été abaissé juste au-dessus de la Mausefalle (la souricière), ce qui a privé le spectacle sur la Streif de quelques secondes d'adrénaline avec la plongée initiale effacée.