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© AFP/Yann COATSALIOU
Les joueurs du XV de France lors d'une séance d'entraînement au stade des Arboras à Nice, le 18 février 2017
Le stage du XV de France à Nice, loin de son cocon de Marcoussis, constitue une nouveauté pour un groupe qui a passé un mois en Essonne et se prépare à un déplacement capital en Irlande samedi.
Au stade des Arboras, sur la rive gauche du Var, les 24 cadres présents depuis jeudi, rejoints dimanche par 7 renforts (Dulin, Bastareaud, Chavancy, Doussain, Ollivon, Tolofua, Boughanmi), mais privés de Damien Chouly et Mathieu Bastareaud, blessés, sont au milieu d'un stage de huit jours qui sonne comme une petite escapade, loin des gelées courantes en Essonne en cette saison.
La dureté de l'hiver francilien oblige parfois l'encadrement des Bleus à délaisser le terrain d'honneur du Centre national du rugby (CNR) au profit du terrain en synthétique couvert. Dans les Alpes-Maritimes, avec un thermomètre affichant 16°C ce lundi, le problème est vite réglé.
- Chez Serge Simon -
"Le soleil, c'est juste pour le moral", estime le pilier parisien Rabah Slimani. "Le contenu des entraînements est inchangé. Mais c'est vrai que cela permet de changer d'air."
Un changement décidé au dernier moment sous l'impulsion de la nouvelle direction de la Fédération française de rugby (FFR). Le président Bernard Laporte, élu le 3 décembre, avait fait de la décentralisation des matches de l'équipe de France l'engagement n°39 de sa campagne. A défaut de pouvoir l'appliquer dans l'immédiat, il décentralise leur préparation.
Outre les conditions climatiques plus favorables à la pratique du rugby et le besoin de rompre avec la routine de Marcoussis - où les Bleus sont arrivés le 22 janvier, il y a un mois -, le choix de Nice ne doit pas être étranger à la personne de Serge Simon, vice-président de la FFR chargé des équipes de France et Niçois de naissance.
Excellents communicants, les deux anciens Béglais ont l'obsession de faire des Bleus les VRP du rugby français, missionnés pour en véhiculer les valeurs aux six coins de l'hexagone, et bientôt en outre-mer. D'où la visite jeudi de Guy Novès et 8 de ses joueurs à des enfants hospitalisés.
- Au milieu du gué -
Chouchoutés avec une balnéothérapie samedi après-midi à Monaco et un dimanche libre, les Français n'oublient pas l'objectif. "Cela change de Marcoussis, bien sûr, mais nous travaillons dans le même état d'esprit et avec la même motivation. Le soir, on reste à l'hôtel, focalisés sur le match. Ce sera une très grosse bataille en Irlande", résume le deuxième ligne Paul Jedrasiak.
Les hommes de Guy Novès se retrouvent au milieu du gué. S'imposer samedi à Dublin, chez les tombeurs des All Blacks à l'automne, serait un premier exploit à mettre au crédit du sélectionneur et ferait basculer le Tournoi français du bon côté, après une courte défaite en Angleterre (19-16) et un laborieux succès face à l'Ecosse (22-16).
Ce match charnière "sera une grosse bataille sur les phases statiques", prévoit Jedrasiak. "L'Irlande a une grosse mêlée", détaille le talonneur Camille Chat, qui a travaillé le sujet samedi matin avec les autres avants. "Vendredi, on avait fait des touches. Il faut être plus précis sur certaines phases de jeu et être bons sur des phases de conquête", ajoute le Racingman.
Au vu de la prestation très moyenne face à l'Ecosse, "il y a des petites choses à travailler", relève, euphémique, Slimani. "Des fautes de main et de choix qui nous ont empêchés de franchir la ligne et d'aplatir. A travailler: le jeu au sol, où nous avons parfois été à la peine", insiste le Parisien.
Les Français, dominés par les Ecossais autour des regroupements, ont encore quelques jours pour être mûrs face aux Verts.