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© AFP/CHRISTOPHE SIMON
L'ouvreur du XV de France Camille Lopez en conférence de presse, le 16 mars 2017 à Marcoussis
L'ouvreur du XV de France Camille Lopez, titulaire samedi contre le pays de Galles malgré la présence de François Trinh-Duc, s'est affirmé comme le buteur N.1 des Bleus au cours du Tournoi des six nations, un atout majeur pour la suite.
Le 19 novembre 2016, la France défie l'Australie pour son premier gros test de la saison. Lopez, rappelé en bleu pour la première fois depuis un an et demi après la blessure de François Trinh-Duc une semaine plus tôt, remplace Jean-Marc Doussain à la 55e minute. A la sirène, la France est menée (23-25). Il tente le drop. C'est raté.
Quatre mois plus tard, Doussain a disparu, alors que Lopez enchaînera samedi sa sixième titularisation consécutive malgré le retour, il y a une dizaine de jours, de Trinh-Duc.
S'il n'a toujours pas passé de drop, le Clermontois (27 ans, 15 sélections) a été pendant ces quatre matches le buteur unique des Bleus, alors que Baptiste Serin et Maxime Machenaud avaient pris cette responsabilité contre la Nouvelle-Zélande, lors de son retour dans le XV de départ.
Il a passé quinze pénalités et six transformations en tout, pour un pourcentage de réussite qui tourne autour de 90%, avec une pointe à 100% samedi dernier à Rome face à l'Italie (40-18).
- Novès: aucune pression -
"Quand les joueurs ne sont pas performants, on les critique; quand ils sont performants, on se pose la question. Ne pas en parler, c'est le mieux", estime Novès, interrogé sur un sujet sensible puisque grandement dépendant de la confiance.
"Ce rôle de buteur, il l'assume depuis le début sans aucun problème, tranche le sélectionneur. Je n'ai pas l'intention, qu'il réussisse ou qu'il loupe, de lui mettre une quelconque pression là-dessus. Parce que ce n'est pas ce rôle-là qui est déterminant dans le choix de cette équipe".
Comprenez: ce n'est pas sa réussite face aux perches qui lui a valu jeudi de garder sa place dans l'équipe de départ. Sachant que les Bleus recherchent un buteur fiable depuis des années, il est néanmoins légitime d'estimer que cela a pu jouer.
"C'est vrai qu'il ne nous met pas la pression par rapport à ce secteur-là. Après, on sait la responsabilité qu'on a", répond l'intéressé, très prudent quant à ses performances face aux perches.
"Je connais le rôle pour le pratiquer depuis un petit moment et je sais qu'il y a des jours sans et des jours avec. Aujourd'hui ça se passe bien mais je ne veux pas m'avancer. Samedi, peut-être que ça n'ira pas", modère-t-il tout en admettant: "C'est forcément bon pour la confiance".
- Travail collectif à Clermont -
Son retour en équipe de France coïncide avec sa progression dans ce domaine, notamment sur les pénalités longue distance.
"Tu ne gagnes pas 20 mètres même en bossant tous les jours", tempère Lopez, qui concède juste une certaine progression grâce à un travail de "toutes les semaines, tous les jours" à Clermont avec Xavier Sadourny, chargé des buteurs. "Aujourd'hui je suis capable de couvrir jusqu'à 50 mètres, si j'ai des bonnes sensations. Je sais qu'à l'entraînement, ça m'arrive de les mettre."
En Auvergne, il y a pourtant l'arrière Scott Spedding, que Lopez juge "plus sûr" pour buter de loin, et le demi de mêlée Morgan Parra qu'il concerte à chaque occasion.
"C'est un échange qu'on a sur le terrain", explique-t-il. "Par exemple, à Bordeaux en Coupe d'Europe, il ne le sentait pas, j'ai pris le relais."
Une situation similaire avec le N.9 en bleu, Baptiste Serin, associé à Lopez depuis le début du Tournoi. "Si vendredi, pendant la mise en place, je ne me sens pas bien, si je n'en mets aucune, il n'y a aucune raison que je prenne les buts si Baptiste se sent bien".