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© AFP/CHRISTOPHE SIMON
Les Français fêtent leur victoire face à l'Ecosse lors du Tournoi des Six nations, le 12 février 2017 au Stade de France
Seule la victoire est belle dit l'adage. Après trois défaites de suite, le XV de France se contentera donc de celle acquise dans la douleur face à l'Ecosse (22-16), dimanche au Stade de France lors de la 2e journée du Tournoi des six nations.
Ce succès, obtenu sur une pénalité de Camille Lopez (71e) après un ballon gratté au sol par l'entrant Maxime Machenaud et consolidée par une autre de l'ouvreur de Clermont (76e), enlève un beau chardon du pied des Bleus. Et rehausse un peu leur bilan depuis l'arrivée aux commandes de Guy Novès (5 succès contre 7 défaites désormais).
Novès et ses joueurs s'épargnent ainsi deux semaines sous haute tension avant le déplacement en Irlande le 25 février et ouvrent leur compteur victoire dans le Tournoi, après la défaite concédée de peu en Angleterre (19-16).
Elle faisait suite aux deux revers subis en novembre contre l'Australie (23-25) et la Nouvelle-Zélande (19-24). L'hémorragie est donc stoppée, le XV de France va pouvoir travailler avec un peu plus de sérénité dans sa quête de reconstruction. Il en aura bien besoin au vu des innombrables scories à gommer avant de se rendre à Dublin.
Car il a rendu dimanche au Stade de France une moins bonne copie que face aux trois meilleures nations mondiales, se montrant extrêmement fébrile pendant la quasi totalité de la rencontre, comme en témoignent les 10 pénalités récoltées en quasiment une heure et les 10 ballons perdus.
"On vient de subir trois défaites devant des équipes renommées, avec des contenus toujours de grande qualité et aujourd'hui j'ai envie de retenir la victoire et ce dernier quart d'heure. Il nous avait fait défaut en Angleterre. Mais évidemment sur le plan du contenu on est frustré", a déclaré Novès.
- Fébrilité -
© AFP/Laurence SAUBADU
Six nations: résultats et classement
Cette fébrilité a été visible dès les premières minutes, avec un essai écossais signé Stuart Hogg (19e) et une passe de Scott Spedding tout proche d'être interceptée (3e). Et les deux premières incursions dans les 22 mètres écosssais se sont soldés par des ballons perdus dès le premier regroupement (3e et 24e).
"Peut-être que la pression liée au résultat a eu une certaine incidence sur l'équipe", s'est interrogé Novès pour tenter d'expliquer les nombreuses erreurs.
"Oui, on était un peu crispé", a de son coté admis le capitaine Guilhem Guirado.
Et quand les Bleus ont enfin réussi à trouver la faille, par Gaël Fickou après seize temps de jeu au cours desquels les Bleus ont cette fois fait preuve de patience, revenant plusieurs fois dans l'axe pour fixer la défense écossaise, il a perdu cet avantage illico par des fautes bêtes qui ont permis à Finn Russell (24e et 38e) de ramener le XV du Chardon à deux points à la pause (13-11).
Il y a aussi eu ces erreurs de communication dans les transmissions (26e, 28e, 51e), cette erreur d'appréciation de Spedding en couverture qui a permis à Tim Swinson de marquer un deuxième essai (44e), ou ce ballon échappé par Rémi Lamerat au moment d'aplatir (68e).
- Toujours les mêmes carences -
Une nouvelle illustration des carences récurrentes du XV de France à l'approche de la ligne adverse, qui manque toujours autant de réalisme, de précision et de patience.
Ce ballon tombé aurait pu coûter cher, de même que ce choix, juste avant la pénalité de Lopez qui a permis de repasser devant, d'aller en touche pour un groupé-pénétrant perdant, plutôt que d'essayer de prendre les trois points.
Mais les Bleus, largement dominateurs en mêlée fermée (5 pénalités récoltées), ont cette fois fait basculer du bon côté ce type de matches "qui se jouent à peu", comme l'avait demandé Novès pendant la semaine.
D'abord en récupérant un ballon crucial à l'entrée de leurs 22 mètres sur un groupé pénétrant écossais (62e), puis avec ce ballon gratté par Machenaud amenant la pénalité de Lopez qui a libéré le Stade de France.
Et soulagé les Bleus, pour qui trois jours de repos et deux semaines de préparation ne seront pas de trop avant d'aller défier les Irlandais qui ont étrillé l'Italie chez elle samedi (63-10).