Happy Birthday : |
Pour s'imposer à Dublin samedi dans le Tournoi des six nations, le XV de France devra contrôler le rythme infernal imposé par l'Irlande et se montrer plus lucide en attaque, notamment en apportant plus de variation à son jeu.
. Soutenir le tempo
Les Bleus devront d'abord savoir résister à la fameuse "furia" qu'impose d'entrée l'Irlande, d'autant que son capitaine Paul O'Connell a insisté sur ce point vendredi après la mauvaise entame réalisée en Italie en ouverture. "Il faudra répondre présent dans l'engagement et l'agressivité si on veut espérer faire quelque chose. Soyons prêts à faire du combat sur les 20 premières minutes", a reconnu Camille Lopez.
Les 60 suivantes le seront aussi, les Irlandais aimant imposer "de longues séances d'attaque", d'après Wesley Fofana. "C'est assez dur de ne pas se faire +brêcher+ quand ils ont le ballon longtemps. Si tu les prends bien en défense, que tu réponds au défi physique qu'ils peuvent proposer pendant longtemps, tu as déjà fait une bonne partie du match", a développé le centre.
Face à des Irlandais plus puissants que les Ecossais, il faudra ainsi mieux défendre que samedi dernier: "Par moments on s'est fait percer parce qu'on est monté un peu chacun tout seul", a noté Damien Chouly.
. Mieux alterner le jeu
Le meilleur moyen de soutenir le rythme est encore d'imposer le sien, et pour cela il faudra avoir des munitions.
Eddy Ben Arous, pour sa première titularisation en pilier, tiendra-t-il le choc contre l'expérimenté Mike Ross ? La touche française, plutôt convaincante samedi dernier, confirmera-t-elle face à la paire Toner - O'Connell ? "On peut espérer leur piquer un ou deux ballons mais tout le match, on ne pourra pas les suivre parce que c'est trop difficile ! Il ne faut pas subir la triple pleine: perdre le ballon en haut ou en bas et prendre une pénalité", a analysé Guirado.
Ballon en main, les Bleus devront davantage varier, par exemple en utilisant les ballons portés, efficaces en deuxième période contre le XV du Chardon, même si les Irlandais ont davantage de répondant dans ce secteur. "Ce sera une clé du match pour resserrer les défenses. Après, je ne vous cache pas qu'il faut savoir varier le jeu un petit peu? On ne peut pas faire des matchs qu'avec ça", a expliqué Guirado.
Resserrer la défense irlandaise passera aussi par un jeu direct, notamment dans la zone de Jonathan Sexton, dont l'état de forme après trois mois sans jouer constitue une interrogation.
Le jeu au pied, de pression ou d'occupation, sera une autre arme importante dans cette quête d'alternance. "Il faudra être plus précis au pied si on ne veut pas se mettre en danger nous-mêmes, comme on a pu le faire à certains moments contre l'Ecosse. Il faudra être plus appliqué pour les mettre sous pression et sortir de notre camp", a ainsi souligné Lopez.
. Finir ses actions
Si le XV de France n'a pas marqué d'essai samedi dernier, c'est surtout par un manque de lucidité et de précision près de la ligne. "Il faudra amener beaucoup plus de justesse technique, être un peu plus efficace près des zones de marque. Et être capables de marquer beaucoup plus souvent sur nos temps forts", a ainsi souligné Philippe Saint-André.
D'autant que les occasions d'engranger, au pied ou en aplatissant dans l'en-but, seront certainement moins nombreuses qu'au Stade de France. "Les Irlandais sont une équipe disciplinée, qui prend huit pénalités par match en moyenne alors que les Ecossais étaient sur 13-14", a relevé le manager.
Pour faire mal aux Irlandais et franchir enfin la ligne d'en-but, le XV de France pourra enfin de nouveau compter sur l'apport d'un banc lourd avec la présence de Vincent Debaty et Uini Atonio. "On peut faire entrer des joueurs capables de casser les plaquages, de nous faire avancer", a reconnu PSA. Qui espère que ces ingrédients permettront à ses troupes de décrocher enfin un succès de référence à l'extérieur.