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Le ministre des Sports du Brésil, Aldo Rebelo, a minimisé mardi les problèmes de violence dans son pays qui accueillera la Coupe du monde de football du 12 juin au 13 juillet, en invoquant notamment la situation en Irak ou en Afghanistan.
"Je ne crois pas que les Anglais affronteront des risques plus grands que ceux qu'ils ont affrontés en Irak ou en Afghanistan, où ils ont perdu des centaines de jeunes soldats récemment" depuis 2003, a-t-il répondu en conférence de presse à une question sur les risques encourus par les supporters anglais à Manaus (nord).
Il a rappelé l'histoire coloniale des Britanniques dans des zones tropicales et ajouté en riant: "Il y a un cimetière anglais à Recife (nord-est), je ne crois pas que sa population augmentera pendant la Coupe du monde!"
Toujours sur le thème de la sécurité, alors que Rio de Janeiro connaît une recrudescence de la violence et que des émeutes ont éclaté à Copacabana fin avril, il a cité une longue liste de tueries: "La tragédie en Allemagne lorsque des sportifs ont été séquestrés et assassinés" aux JO-1972 de Munich, "les Jeux d'Atlanta (1996) où il y a eu un attentat avec des morts dans le parc olympique", et "un attentat dans une gare à Volgograd avec des victimes civiles" avant les Jeux d'hiver de février en Russie, à Sotchi.
Il a encore rappelé les assassinats en Suède d'un Premier ministre (Olof Palme en 1986) et d'une ministre des Affaires étrangères (Anna Lindh en 2003), les "affrontements de talibans aux portes de Londres", ou "la banlieue parisienne en flammes pendant des semaines, et pareil à Londres"...
A Paris, "parfois les attentats sont commis dans des stations de métro très fréquentées (...) et aucune ville d'Europe n'échappe à ce risque, à cette peur", a-t-il affirmé.
"Chacun a sa tragédie, et d'ailleurs on commémore cette année la plus grand boucherie qu'a été la Première guerre mondiale", a-t-il poursuivi.
"Nous avons nos défis, nos tragédies, des problèmes graves sur le plan de la sécurité", a-t-il enfin reconnu.
Pour tempérer encore: "Je crois que le Brésil est beaucoup moins exposé à ce genre de risques nationaux, religieux, ethniques. Il y a cette violence de droit commun, du quotidien, on a mis en place une police civile, fédérale, militaire, on prend nos précautions. Nous avons acquis des équipements modernes et sophistiqués pour la sécurité publique, et ça réduit pas mal le risque de la criminalité de droit commun".
"Nous ferons tout pour protéger la population, les invités, les touristes, les journalistes", a-t-il conclu.