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© AFP/ANNE-CHRISTINE POUJOULAT
L'entraîneur de Marseille Rudi Garcia donne des instructions lors du match face à Saint-Etienne au Vélodrome, le 16 avril 2017
Les Verts croient-ils toujours en l'Europe ? Pour garder une chance d'y accéder, Saint-Etienne, à sept longueurs d'un premier strapontin continental, doit obligatoirement gagner contre Rennes dimanche lors de la 34e journée de L1, dans un stade Geoffroy-Guichard à huis clos.
Cela fait quatre ans que les Stéphanois jouent au moins les barrages de l'Europa League. Mais leurs perspectives de boucler un quinquennat européen, leur objectif principal, sont compromises à cinq journées de la fin du Championnat.
Marseille (5e, 52 pts) et Bordeaux (6e, 52 pts) ont une marge qui laisse peu d'espoirs à l'ASSE (7e, 45 pts). Au-delà de l'écart comptable, la dynamique du moment ne plaide pas en la faveur des Verts, qui n'ont remporté qu'une seule de leurs sept dernières recontres. Et la déroute, dimanche au Vélodrome face à l'OM (4-0) a fait mal aux têtes.
"Mathématiquement la 6e place, si elle est européenne, reste accessible mais en abandonnant aussi facilement un match, ce sera impossible", a prévenu l'entraîneur Christophe Galtier dans la foulée du fiasco de Marseille évoquant "la pire défaite depuis (qu'il) entraîne l'ASSE".
Saint-Etienne a attaqué le sprint final au ralenti, la faute notamment à jeu offensif en panne.
Depuis la victoire contre Lorient (4-0) le 12 février, les Verts n'ont marqué que cinq buts sur leur neuf dernières sorties, C3 comprise. Insuffisant pour gagner.
De plus, sans le patron de l'équipe, le défenseur central et capitaine Loïc Perrin, 31 ans, actuellement blessé, l'ASSE n'a gagné aucune fois cette saison et il est encore "très incertain" pour jouer face aux Rennais.
"Se cacher derrière l'absence d'un joueur serait trop facile", prévient toutefois l'entraîneur Christophe Galtier.
Pour autant, celui-ci, déçu de l'attitude de résignation de son équipe, ne veut pas céder au découragement malgré un calendrier difficile.
- 'Encore un espoir' -
Celui-ci enverra son équipe à Monaco, le 17 mai en match en retard après avoir reçu Paris Saint-Germain quatre jours plus tôt.
"Je ne sais pas si nous serons des arbitres pour le titre en jouant contre ces deux clubs mais j'ose espérer que nous serons en course pour jouer quelque chose", prévient Galtier qui "ne veut pas tirer un trait" sur une cinquième qualification européenne consécutive.
"Mathématiquement, il y a encore un espoir et il faut y croire. Les matches ne sont jamais joués d'avance", souligne-t-il, combatif au point d'avoir écarté jusqu'à la fin de saison, Nolan Roux, Oussama Tannane et Bryan Dabo, coupables selon lui d'un manque d'investissement.
"J'ai ressenti le besoin d'avoir plus d'engouement et de détermination dans les séances d'entraînement", explique Christophe Galtier qui a voulu intégrer des jeunes "dans l'espoir de redynamiser l'ensemble du groupe".
- Huis clos -
Toutefois, cette décision qui concerne avant tout Tannane alors que Roux et Dabo sont relégués en réserve depuis déjà plusieurs semaines, marque l'échec d'une bonne partie du recrutement depuis deux ans.
Le sérieux du profilage est forcément remis en cause : ces trois joueurs sont tous arrivés il y a moins de deux ans.
"Ce sont des attitudes au quotidien qui m'ont amené à cette décision. J'ai redéfini le groupe et les entraînements ont été bons et les joueurs appliqués cette semaine. On joue comme on s'entraîne mais derrière il y a la réalité des matches", plaide Galtier.
Celui-ci espère donc enfin une réaction face à Rennes, un adversaire revenu à deux longueurs des Verts.
Ce sera sans l'apport des supporters punis pour usages d'engins pyrotechniques et jet de projectile ayant entraîné la blessure du Stadium manager du club.
L'emploi de fumigènes dans les tribunes du Chaudron est un problème récurrent qui a entraîné dans un passé récenet plusieurs sanctions de huis clos partiels fermes ou avec sursis, d'amendes et toujours pas résolu par l'AS Saint-Etienne.