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© AFP/Paul FAITH
Le pilier de Toulouse Dorian Aldegheri après la défaite contre le Munster, le 1er avril 2017 à Limerick
Eliminé samedi en quart de finale par le Munster (16-41), le Stade Toulousain a encore prouvé qu'il n'était plus un géant d'Europe. Mais, plus grave, il risque maintenant de ne pas être assis à la fin de la saison à la table des grands en Top 14.
"Aujourd'hui, on ne fait pas partie de ce niveau. Quand vous prenez quarante points, vous ne faites pas partie des meilleurs d'Europe", soupirait Florian Fritz après la rencontre au micro de BeIn Sports.
"Toulouse est à sa place en championnat, je crois, comme Toulouse est à sa place en Coupe d'Europe. J'espère que tout sera fait dans l'avenir pour que le club remonte la pente et retrouve des jours meilleurs", confiait le centre toulousain.
Club le plus titré d'Europe (1996, 2003, 2005, 2010), Toulouse, de retour en quarts de finale pour la première fois depuis trois ans, est sorti de route dans le même enfer rouge de Thomond Park qu'en 2014. Sur un score quasi-identique (23-47 en 2014).
S'ils ne se faisaient guère d'illusions, les hommes d'Ugo Mola espéraient tout de même secrètement qu'un exploit face aux Munstermen les remette en selle et rallume leur flamme en vue d'une fin de saison de tous les espoirs.
Dixièmes du Top 14 à quatre journées de la fin, avec un retard de cinq points sur le sixième, les Rouge et Noir risquent plus que jamais de se retrouver privés de phases finales pour la première fois depuis 41 ans. A moins d'accomplir un miracle, vu le calendrier qui les attend (déplacements à Toulon et Castres, réception du Racing 92).
- Transition à tous les étages -
La déconvenue serait historique pour le club le plus titré du rugby français avec dix-neuf Brennus.
Elle ne ferait toutefois qu'acter le lent déclin entamé depuis le dernier titre de 2012 et matérialiser pour de bon la si délicate transition depuis le départ, il y a deux ans, de Guy Novès, devenu sélectionneur du XV de France.
Mais alors que les couloirs d'Ernest-Wallon sont secoués par les luttes intestines en vue de l'élection en juin à la présidence du club, occupée depuis plus de vingt ans par Jean-René Bouscatel, Toulouse veut tout de même y croire.
Méthode Coué ou pas, Ugo Mola juge que "le championnat est ainsi fait que jusqu'à la fin, j'ai la faiblesse de penser qu'on aura la possibilité de se qualifier".
"Tout est ouvert de la 3e à la 10e place (...). On va batailler avec le Racing, avec Toulon, des équipes qui sont en train de vivre des mutations", comme Toulouse, et "honnêtement, ce groupe, malgré la saison très compliquée, ne lâche pas et mérite une autre sortie", assure-t-il.
Car à la fin de la saison, une page d'histoire se tournera avec le départ des trentenaires historiques, hommes-clés des derniers titres: Census Johnston, Gurthrö Steenkamp, Luke McAlister, Patricio Albacete et, probablement, Thierry Dusautoir.
"De le dire aujourd'hui, ça peut faire sourire mais je crois vraiment en notre équipe", jure le capitaine emblématique de la maison rouge et noire.
Une équipe qui, quoi qu'il arrive, devra reconstruire sur les cendres d'une saison certainement à oublier.