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© AFP/GEOFFROY VAN DER HASSELT
Le président de la FFR Bernard Laporte en conférence de presse sur la candidature de la France au Mondial 2023, le 9 février 2017 à Paris
La Fédération française de rugby (FFR), son président Bernard Laporte en tête, a relancé jeudi en grande pompe la candidature française à l'organisation de la Coupe du monde 2023, afin de rattraper le retard pris sur l'Irlande.
Les vedettes du rugby actuel (Pascal Papé, Fabrice Estebanez, Frédéric Michalak, Dimitri Szarzewski, Chris Masoe, Waisea, Julien Bonnaire, Juan Imhoff), récent (Sébastien Chabal, Dimitri Yachvili), ou passé (Olivier Merle, Alain Lorieux, Olivier Milloud, Jean-Pierre Romeu, Christian Califano) sont venues en masse dans un salon parisien près de la Tour Eiffel, au bord de la Seine, afin d'assister au branle-bas-de-combat décrété par Laporte en vue du 1er juin.
Ce jour-là, les trois pays candidats - Irlande, France et Afrique du Sud - présenteront leur dossier à World Rugby, qui désignera le pays-hôte le 15 novembre.
"Il ne faut pas perdre de temps, chaque jour va compter", a déclaré après la présentation Claude Atcher, directeur du comité de candidature, qui connaît le sujet pour avoir obtenu l'organisation du Mondial 2007 en France et celui de 2019 au Japon.
Rival le plus sérieux, l'Irlande est déjà soutenue par plusieurs pays anglo-saxons en vue d'un vote à deux tours à l'issue duquel il faudra réunir une majorité des 38 voix.
Pour battre les Irlandais, le chef d'orchestre de la candidature française mise sur la capacité d'accueil, capitale pour la rentabilité d'un tel événement.
"On va essayer de démontrer qu'on est capable de garantir 200 millions d'euros" de recettes à World Rugby, a expliqué l'ex-rugbyman, qui mise sur un budget total entre 250 et 300 millions, dont 150 de frais d'organisation et 135 de redevance à l'organe gérant du rugby mondial.
- Entre 8 et 10 stades -
Les deux arguments majeurs pour faire pencher la balance du côté français sont les infrastructures et l'expérience. Les stades, "entre 8 et 10" selon Atcher, auront tous une capacité de 30.000 places minimum.
"Il y aura des choix à faire" parmi les 19 villes candidates (Lille, Valenciennes, Lens, Le Havre, Rennes, Le Mans, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Marseille, Nice, Saint-Etienne, Lyon, Grenoble, Sochaux-Montbéliard, Saint-Denis, Paris, Nanterre), a ajouté Atcher. "On a une petite idée: les villes qui seront retenues seront celles qui ont accuelli (le Mondial de rugby) 2007 et (l'Euro de football) 2016", a indiqué Atcher, qui divulguera sa sélection en avril.
Le réseau de transports, en particulier ferroviaire, et la capacité hôtelière largement supérieure à celle de l'île-émeraude sont d'autres points forts qui ont été martelés au cours de la présentation. Tout comme le fait que la France soit un "acteur majeur sur le plan financier du rugby mondial".
- Le XV de France VRP -
Après le Mondial-1998 de football, le Mondial-2007 de rugby, l'Euro-2016 de football et le Mondial-2017 de handball, la France possède une expérience des grands événements sportifs que l'Irlande, qui n'a jamais accueilli le gratin mondial, n'a pas, a insisté Laporte.
"Une compétition internationale, c'est d'abord le rayonnement d'un pays à l'international et plus égoïstement, pour le rugby, c'est une consécration", a déclaré le nouveau président de la FFR, qui a relancé une candidature initiée par son prédécesseur Pierre Camou, à qui il a rendu hommage.
Stars mondiales de ces dernières années, les ex-internationaux Frédéric Michalak et Sébastien Chabal seront les ambassadeurs du projet pour le grand public. Mais aussi le XV de France, qui arborera dès dimanche face à l'Ecosse un maillot enrichi d'un grand slogan #France2023 sur la poitrine, première publicité de l'histoire sur la tunique nationale.