Happy Birthday : |
Le XV de la Rose dames a enfin soulevé sa deuxième Coupe du monde, après trois finales perdues d'affilée, en l'emportant sur un Canada timide (21-9) dimanche en finale au stade Jean-Bouin à Paris.
Invité inattendu, le Canada a défié tous les pronostics, d'abord en se qualifiant pour les demies en tant que meilleur deuxième de phase de poules, devant les quadruples championnes du monde néo-zélandaises, ensuite en dominant la France devant son public parisien mercredi.
Mais c'était sans compter sur une Angleterre morte de faim et impatiente de remporter à nouveau ce trophée qu'elle convoite depuis maintenant vingt ans sans jamais pouvoir le soulever.
Les Anglaises, déjà titrées en 1994, avaient perdu en finale lors des trois dernières éditions (2002, 2006, 2010) face à la Nouvelle-Zélande, et elles comptaient bien profiter de l'absence des "Fougères noires", éliminées en poules, pour s'offrir la couronne.
- Magali Harvey contre le XV de la Rose -
Dès l'entame du match le XV de la Rose prenait ses quartiers dans les 50 mètres canadiens, sans grande résistance de la part de leurs adversaires, pourtant soutenues par le public qui avait troqué ses drapeaux tricolores pour des drapeaux canadiens.
Le score tournait logiquement à l'avantage des Anglaises, avec deux pénalités (11e, 25e) signées Emily Scarratt et un essai (33e) de Danielle Waterman, avant que les Canadiennes ne s'en remettent, sur coup de pied (40e, 11-3), à leur virevoltante arrière Magali Harvey, phénoménale contre la France et désignée meilleure joueuse de l'année par l'IRB.
Dès la reprise, une nouvelle pénalité (45e) de Harvey donnait le courage au Canada de s'essayer à des assauts contre le véritable mur blanc qui bloquait le camp anglais, sans pour autant arriver à le transpercer.
L'Angleterre tenait bon dans une seconde période un peu morose, où la majeure partie du match se jouait loin des 22 mètres des deux équipes, avec de nouvelles pénalités de Harvey (56e) et Scarratt (59e).
Patientes, les Anglaises en terminaient avec les espoirs canadiens lorsque Scarratt, présente sur tous les tableaux, aplatissait derrière la ligne et creusait définitivement le score (21-9), le dernier assaut canadien ressemblant plus à un sursaut d'orgueil.
Le cercle des pays titrés reste donc limité aux Etats-Unis (1991), à la Nouvelle-Zélande (1998, 2002, 2006 et 2010) et à l'Angleterre (1994, 2014), en attendant le prochain mondial en 2017, où, qui sait, la France pourrait venir jouer les trouble-fêtes dans ce très select club anglo-saxon.