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© AFP/MARTIN BUREAU
L'ouvreur du Stade Français Jules Plisson frappe une pénalité contre Toulouse à Jean-Bouin, le 8 janvier 2017
En grande forme depuis le printemps, le Stade Français a battu les Anglais de Bath dans les dernières secondes de la partie (28-25) et s'est ainsi qualifié pour la finale du Challenge européen, la troisième de son histoire, samedi au stade Jean-Bouin.
Longtemps dominateurs, les Parisiens se sont fait peur et ont vu leurs adversaires leur repasser devant en fin de match. Ils ne doivent leur salut qu'à un drop de Jules Plisson à la 80e minute, alors que la rencontre se dirigeait vers une prolongation. Bath aurait pu égaliser à la dernière minute du temps additionnel, mais George Ford a manqué sa pénalité.
"Gagner sur un match comme ça, c?est beaucoup d'émotions, c?est encore plus beau. C?est des frissons. Quand Ford loupe la transformation, je ne priais pas, mais je tremblais tellement, je ne voulais pas aller en prolongation. Physiquement on était dans le dur. Il la loupe, c?est la délivrance", a commenté, soulagé, Plisson, le héros du soir.
En finale, les Parisiens rencontreront les Anglais de Gloucester, tombeurs samedi du leader du Top 14, La Rochelle, 16-14. A Edimbourg le 12 mai, les Stadistes tenteront ainsi de décrocher le premier titre européen de leur histoire.
Le Stade Français, qui restait sur une encourageante série de quatre victoires avant la défaite - logique, le manager Gonzalo Quesada ayant fait tourner son effectif - face à Castres mercredi, a confirmé avec cette victoire acquise au forceps qu'il avait repris du poil de la bête depuis le projet de fusion abandonné avec le Racing 92.
Face au 5e du championnat anglais, le 7e du Top 14 a livré un match globalement abouti. Les joueurs parisiens, appliqués dans les duels et justes techniquement, ont longtemps pu s'appuyer sur une défense disciplinée pour annihiler les attaques anglaises.
- La défense vole en éclats -
C'est Jules Plisson, l'homme de la rencontre, qui ouvrait le score sur une pénalité (6e), avant que le trois-quart centre Geoffrey Doumayrou ne profite du bon travail d'Hugo Bonneval pour inscrire un essai (12e). Plisson ne le transformait pas, mais marquait une nouvelle pénalité pour donner de l'air aux Parisiens (18e).
Deux pénalités de Ford (10e, 34e) permettaient aux Anglais de rester dans le match, même si le demi d'ouverture faisait preuve d'imprécision en manquant deux drops.
Il fallait attendre un essai transformé de Plisson à la reprise (48e) pour voir les Français creuser l'avantage et mener 18-6.
On pensait alors les Parisiens maîtres de leur sujet, mais à partir de l'heure de jeu, usés physiquement, ils commençaient à lever le pied et voyaient leur belle défense voler en éclats. Rokoduguni(63e), Fruean (68e) et Stooke (72e) inscrivaient trois essais face à une défense totalement dépassée et renversaient le score.
Les Anglais menaient alors 25-18 et pensaient se diriger vers la finale. C'était sans compter la réaction parisienne et la magnifique course solitaire de Hugh Pyle, conclue par un essai de l'Australien (78e). Dans la foulée, Plisson réussissait sa transformation pour égaliser, et inscrivait le drop de la délivrance (80e).