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Le président du Stade Français, Thomas Savare, s'est montré très prudent dans un entretien à l'AFP en assurant que "rien n'est fait" pour son club, pourtant en bonne position pour décrocher sa première phase finale de Top 14 depuis 2009.
Quatrième à trois journées de la fin de la saison régulière, le Stade Français pourrait s'assurer une place en barrages s'il battait son rival et voisin, le Racing-Métro, dimanche à Colombes.
QUESTION: Cette fois, c'est la bonne ?
REPONSE: "J'espère. On a 10 points d'avance sur la 7e place. On est mieux placé que la saison dernière, l'effectif est un peu plus riche et un peu plus homogène, on a eu moins d'internationaux et au niveau des blessés, autant on a été très pénalisé en début de saison, autant là l'infirmerie s'est un peu vidée. C'est bien parti mais on a aussi commis quelques faux pas. On se souvient des scénarios des années précédentes et surtout il y a de la concurrence. Trois matchs très importants arrivent et personne n'est lâché dans la course à la phase finale. Rien n'est fait"
Q: C'est le moment pour l'ouvreur Morné Steyn, qui a semblé peu chatouillé par le jeu de la concurrence, de se montrer à hauteur de l'investissement consenti?
R: "C'est vrai que Jules Plisson (blessé, ndlr) a explosé ces deux dernières saisons et que Morné n'a pas eu beaucoup de temps de jeu. Mais je pense qu'il est piqué. Il ne le montre peut-être pas mais il s'attendait à jouer plus que ça. Maintenant, il va falloir qu'il prenne sur ses épaules la responsabilité de mener le jeu du Stade Français. Les entraîneurs le lui ont dit et Morné est quelqu'un d'intelligent."
Q: On a l'impression que le derby francilien peine à rencontrer son public...
R: "Ce match est un peu coincé après la finale de Coupe d'Europe, on a peu parlé de Top 14 et de ce derby en particulier. En plus il est programmé un dimanche à 16h15, durant un week-end de trois jours, à Paris... C'est compliqué. De manière générale, il y a encore du travail à faire en région parisienne pour attirer du public sur une affiche qui est pourtant belle en soi et qui a un enjeu important pour les places qualificatives."
Q: Qu'en est-il des projets de développement autour de votre stade Jean-Bouin ?
R: "Ca avance à son rythme, un rythme assez lent il faut reconnaître. On devrait avoir un stade un peu plus habité en semaine à partir de 2016 je pense. Il va y avoir des boutiques, des bureaux occupés, une pépinière d'entreprises innovantes autour du sport, une communauté qui va se créer. C'est un outil satisfaisant pour nous mais relativement récent et sur lequel il faut qu'on continue à communiquer."
Q: La nouvelle enceinte du Racing-Métro en construction à Nanterre vous inquiète-t-elle ?
R: "Nous, on n'a pas l'intention de faire des spectacles, on a un vrai stade de rugby, donc ça ne nous inquiète pas plus que ça. C'est un projet immobilier, on n'est pas concurrent sur ce sujet là. Sur l'aspect grand public, je ne pense vraiment pas que ça touchera Jean-Bouin. Il y aura concurrence accrue mais saine sur les réceptifs, l'accueil des VIP... Et je pense que ce sera plus agréable d'aller à un match porte de Saint-Cloud que derrière le cimetière de Nanterre."
Q: Vous avez beaucoup investi dans le club tout en visant à terme son autonomie financière. Où en êtes-vous ?
R: "On n'y est pas encore. Les augmentations de recette sont clairement là, sur la fréquentation du stade, les partenariats, les droits télé. Mais les charges augmentent également. On progresse mais il y a encore du travail."
Q: L'entreprise Oberthur Fiduciaire dont vous êtes le directeur général devra maintenir son niveau d'engagement l'an prochain ?
R: "J'espère que non, j'espère que son engagement va diminuer. On continue d'ailleurs à chercher à enrichir notre club de partenaires, à tous les niveaux de participation."
Q: Vos soeurs s'étaient alarmées des montants investis dans le club...
R: "Je pense que le Stade Français a été utilisé pour médiatiser un différend familial. Mais je pense que le véritable sujet de ce différend n'est pas le Stade Français."