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La tenante du titre, Maria Sharapova, a quitté Roland-Garros dès les huitièmes de finale lundi, pendant que Roger Federer et Andy Murray réduisaient en poussière les ambitions de Gaël Monfils et Jérémy Chardy.
Sharapova, N.2 mondiale, était méconnaissable lundi sur le court central de Roland-Garros, où le beau temps avait fait son retour après un dimanche froid et pluvieux.
La Russe est restée sans réaction (7-6 (7/3), 6-4) contre Lucie Safarova (N.13), qui s'est offert le premier quart de sa carrière à Paris, où elle s'était arrêtée deux fois en huitièmes.
La gauchère tchèque, qui devrait intégrer le Top 10 mondial pour la première fois, a joué un match de haut niveau. Elle a réussi plus de coups gagnants (34/20) et commis moins de fautes directes (22/26) que son adversaire.
"Elle avait un niveau de jeu bien supérieur au mien. Et le résultat c'est que c'était un mauvais jour", a déclaré la Russe, victorieuse en 2012 et 2014, qui n'a pas voulu trouver d'excuse dans le rhume qu'elle a traîné toute la semaine.
Le départ de Sharapova, qui n'avait plus été éliminée aussi tôt à Paris depuis 2010 (troisième tour face à Justine Hénin), ouvre la moitié basse du tableau, où la mieux classée est Ana Ivanovic (N.7).
La Serbe est l'une des trois membres du Top 10 encore en course, avec Serena Williams (N.1), qui a peiné (1-6, 7-5, 6-3) contre sa compatriote Sloane Stephens (N.40), et la Tchèque Petra Kvitova (N.4), qui jouait plus tard.
Le simple dames a été décapité. Il ne reste aucune des quatre demi-finalistes de l'édition 2014. La Canadienne Eugenie Bouchard (N.6) a été sortie dès le premier tour, la Roumaine Simona Halep (N.3) au deuxième et l'Allemande Andrea Petkovic (N.10) au troisième.
Dans ces circonstances, Williams s'impose comme la première favorite d'un tournoi qu'elle a remporté en 2002 et 2012. Comme au deuxième et au troisième tour, l'Américaine a perdu le premier set contre Stephens. Mais elle a encore réussi à surmonter ce handicap.
Elle partira avec un gros avantage en quarts contre Sara Errani (N.17), qui a écrasé (6-2, 6-2) l'Allemande Julia Goerges (N.72). L'Italienne ne l'a jamais battue en sept confrontations et ne lui a pris au total qu'un set.
- Monfils passe à côté -
Si la hiérarchie est régulièrement bousculée dans le tableau féminin, c'est loin d'être le cas chez les messieurs. Les Français l'ont constaté à leur dépens, en subissant la mainmise du "Big Four".
Roger Federer (N.2) n'a pas mis bien longtemps pour exécuter (6-3, 4-6, 6-4, 6-1) un Gaël Monfils (N.14) très décevant, dans un match qui avait été interrompu par la nuit dimanche soir.
Sous un ciel cette fois-ci dégagé, Federer, qui avait été éliminé en huitièmes l'an passé par le Letton Ernests Gulbis, a été le premier à se mettre en train. Le seul même pourrait-on dire, tant Monfils est passé à côté.
Tout s'est peut-être joué dès le premier jeu, que le Français, demi-finaliste à Paris en 2008, a laissé filer après avoir mené 40-0. Il n'a jamais pu refaire son retard, malgré une balle de débreak à 3-4, qu'il n'a pas su convertir.
Très vite désabusé, Monfils a erré comme une âme en peine dans le quatrième set, où il a été breaké à trois reprises. Il y a comme un goût de déjà vu dans cette défaite pour le Parisien.
C'est la quatrième fois que Federer l'élimine à Roland-Garros : le Suisse l'avait dominé en demi-finales en 2008 et en quarts en 2009 et 2011. Bon signe pour ce dernier, en ces trois occasions, il avait atteint la finale.
Federer, vainqueur en 2009, peut lui y croire. Il sera opposé en quarts à son compatriote Stan Wawrinka (N.9), sur lequel il a l'avantage psychologique (il mène 16-2 dans leurs face-à-face).
Jérémy Chardy aura moins de regrets que Monfils. Le 45e joueur mondial a sorti un bon match contre Murray (N.3), mais le Britannique était tout simplement trop fort (6-4, 3-6, 6-3, 6-2).
Pendant un peu plus de deux sets, Chardy a entretenu le suspense. Mais son service s'est mis à le trahir, et l'Ecossais, demi-finaliste en 2011 et 2014, a fini par faire prévaloir sa science de la défense.
Le quart s'annonce plus difficile pour Murray, qui sera opposé David Ferrer (N.8). L'Espagnol a fait une démonstration de force (6-2, 6-2, 6-4) face au Croate Marin Cilic (N.10).