Happy Birthday : |
La tenante du titre Maria Sharapova, malgré des maux de gorge, a réussi lundi son entrée en matière à Roland-Garros, sur une terre qu'elle a su apprivoiser au fil du temps, imitée par Andy Murray lors d'une deuxième journée venteuse.
En remportant son second titre à Paris en 2014 (après 2012), Sharapova a fait des Internationaux de France un rendez-vous à part dans son coeur, elle qui avait longtemps préféré les surfaces rapides, plus propices à son jeu de "cogneuse".
Victorieuse de la Roumaine Simona Halep (N.3) lors d'une finale intense en trois manches l'an passé, la "Tsarine" a rencontré bien moins de résistance pour son retour sur le court Philippe Chatrier.
Son adversaire, l'Estonienne Kaia Kanepi (50e), qu'elle a battue pour la cinquième fois en autant de duels (6-2, 6-4) ne l'a pas trop perturbée, sauf peut-être dans le second set où elle a calé au moment de servir pour mener 4-1.
"Je savais que ce serait dur et que cela ne dépendrait pas que du tennis. Les conditions n'étaient pas évidentes non plus. Je suis juste contente de m'en être sortie. J'ai un jour de repos demain (mardi) et cela devrait aller mieux ensuite", a expliqué Sharapova, qui a quitté le court central sous quelques sifflets d'un public déçu de ne pas l'entendre s'exprimer au micro du speaker Cédric Pioline, demi-finaliste en 1998.
Mais elle était "gênée à la gorge" par probablement un rhume, ce qui expliquait sans doute la moindre intensité sonore de ses cris dans les échanges.
Murray était quelque peu gêné lui aussi, mais par le vent. Cela ne l'a pas empêché de signer une onzième victoire consécutive sur l'ocre en surclassant (6-3, 6-3, 6-1) l'Argentin Facundo Arguello (137e).
L'Ecossais, deux fois demi-finaliste Porte d'Auteuil (2011, 2014), se présente cette année comme le plus sérieux outsideur, fort de ses deux premiers titres sur terre battue obtenus à Munich puis Madrid début mai. Le Britannique avait ensuite préféré déclarer forfait à Rome avant les huitièmes, pour recharger les batteries.
- La déception Radwanska -
Le Tchèque Tomas Berdych, N.4, n'a pas eu besoin de trop forcer son talent non plus pour battre (6-0, 7-5, 6-3) Yoshihito Nishioka, 146e mondial, représentant du Japon qui ne compte plus qu'un seul rescapé, sur cinq engagés au départ (le N.5 Kei Nishikori, qualifié dimanche).
La plus grosse surprise est venue de la Polonaise Agnieszka Radwanska, ex-N.2 mondiale (juillet 2012) et aujourd'hui 14e, qui a chuté (6-2, 3-6, 6-1) contre Annika Beck, 83e.
L'Allemande, qu'elle avait pulvérisée en 2014 à Indian Wells (6-0, 6-0) lors de leur unique confrontation jusqu'ici, semblait à sa portée. Mais la rencontre a "étrangement" viré au détriment de Radwanska, dont l'ocre "n'est pas vraiment (la) surface favorite".
Déjà surprise l'an passé au troisième tour par l'Australienne Ajla Tomljanovic, Radwanska, alors N.3 mondiale, souhaite maintenant "oublier ce match" pour "se concentrer sur la saison sur herbe", où elle avait atteint la finale à Wimbledon en 2012.
Plus à l'aise lui aussi à Wimbledon (quarts en 2005, 2008 et 2011), Feliciano Lopez (N.11) s'est fait surprendre par le Russe Teymuraz Gabashvili, 74e (6-3, 7-6 (11/9), 6-3). Venus Williams, qui préfère aussi les surfaces rapides, est le troisième membre du Top 20 (N.15) à avoir plié bagages d'entrée, vaincue par sa compatriote Sloane Stephens (7-6 (7/5), 6-1).
- Rude baptême pour Tiafoe -
Le novice américain Frances Tiafoe, benjamin du tournoi (17 ans) et promis à un bel avenir, n'a pas existé (6-2, 6-1, 6-4) contre le Slovaque Martin Klizan, titré à Casablanca.
D'autres espoirs du tennis ont eu un sort plus heureux, comme l'Autrichien Dominic Thiem (21 ans), le Croate Borna Coric (18 ans) et les Australiens Thanasi Kokkinakis (19 ans) et Nick Kyrgios (20 ans). Mais pas Lucas Pouille (21 ans). Le jeune Français a été rattrapé par l'expérience de son compatriote Simon (3-6, 6-1, 6-2, 6-4) malgré les conseils, depuis peu, de Yannick Noah, dernier Français à avoir conquis le tournoi masculin, en 1983.
Gaël Monfils, quart de finaliste l'an passé, a remporté le second duel 100% "tricolore" de ce premier tour en venant à bout d'Edouard Roger-Vasselin (6-2, 6-7 (5/7), 6-1, 7-5).
La N.1 tricolore Alizé Cornet a quant à elle renversé la situation (4-6, 6-4, 6-1) face à Roberta Vinci, sa bête noire, qu'elle n'avait jamais dominée en quatre confrontations.