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Derrière Novak Djokovic et Rafael Nadal, les deux grands favoris au titre encore cette année à Roland-Garros, une poignée d'autres prétendants se détache, avec des figures déjà bien établies du circuit.
. Roger Federer, l'éternel :
Le Suisse n'a guère brillé ces deux dernières années à Paris. Mais parce qu'il est toujours N.2 mondial et craint de tous, son nom ne peut être omis. Federer n'a plus gagné de titre du Grand Chelem depuis 2012 à Wimbledon. A maintenant 33 ans, il éprouve du mal à tenir la distance sur deux semaines. Et la terre battue, surface la plus exigeante, est le dernier endroit où on s'attend à ce qu'il puisse le faire. Mais il compte tout de même un titre (2009) et quatre finales (2006, 2007, 2008, 2011) à Paris. Le Suisse pourrait profiter d'un tirage favorable, qui lui garantit de ne rencontrer ni Nadal, ni Djokovic, ni Andy Murray avant la finale. Il devrait avoir sur sa route le Français Gaël Monfils en huitième de finale et son compatriote Stan Wawrinka en quarts. S'il se glisse en demie, il redeviendra dangereux.
. Andy Murray, le converti
Grand aficionado des surfaces rapides, le champion olympique et de Wimbledon en 2013 serait-il devenu un "terrien"? Peut-être bien au vu de ses premiers titres remportés sur cette surface à Munich, puis dans la foulée à Madrid (Masters 1000) où il a surclassé Rafael Nadal en finale. L'Ecossais, N.3 mondial, parti s'installer à 15 ans à Barcelone pour parfaire sa formation, et deux fois demi-finaliste à Roland-Garros (2011, 2014) n'a jamais été allergique à la terre. "Ce n'est pas sa surface de prédilection mais il l'aborde mieux", souligne son entraîneur Amélie Mauresmo. Surtout, il arrive "bien physiquement, sans bobos", ce qui favorise une meilleure préparation physique et "l'enchaînement de bonnes séances d'entraînement", selon la Française. Jamais autant en confiance avant Roland-Garros, le Britannique, finaliste à l'Open d'Australie, est l'outsider N.1.
. Tomas Berdych, le métronome :
Le Tchèque n'est pas un habitué des coups d'éclats. Il n'a remporté que dix titres dans sa carrière et court toujours après son premier succès en Grand Chelem. Roland-Garros ne lui a pas souvent trop réussi non plus. Il y a été demi-finaliste en 2010, mais a aussi connu des échecs au premier tour en 2011 et 2013. Mais Berdych n'a plus quitté le Top 10 depuis cinq ans et a affiché de vrais progrès ces derniers mois, au niveau de sa mobilité notamment. Ils lui ont permis d'être au moins quart de finaliste dans les cinq premiers Masters 1000 de l'année, avec en point d'orgue une finale à Monte-Carlo, perdue contre Djokovic.
. Kei Nishikori, le mini-Djokovic :
Le Japonais est une sorte de réplique de Djokovic : un joueur complet, très bon défenseur grâce à son jeu de jambes remarquable et doté d'un revers d'une grande fluidité. Il a connu une progression régulière sous la férule de Michael Chang, et s'est imposé comme l'un des joueurs les plus redoutables sur terre battue. Mais Nishikori n'a encore jamais atteint les quarts de finale à Paris. Et le finaliste du dernier US Open doit aussi confirmer sa capacité à tenir sur le format des matches en cinq sets, son physique l'ayant parfois trahi. Il devrait croiser Berdych en quarts de finale.
. David Ferrer, l'inusable
Le finaliste de l'édition 2013 semblait à bout de course en fin de saison dernière. Mais à 33 ans, il a montré, avec un excellent début d'année 2015 marqué par trois titres (Doha, Rio, Acapulco) qu'il n'en est rien. L'infatigable Valencien a, en outre, bien négocié sa préparation sur terre battue avec des quarts de finale à Monte-Carlo et Madrid ainsi que des demies à Rome et à Barcelone. Petite ombre au tableau: sa défaite contre Pablo Andujar (N.41) dans le tournoi catalan où le trophée semblait enfin lui tendre les bras après la déroute de Rafael Nadal. Le "Pou", son surnom, a les moyens d'aller au minimum en quart à Roland-Garros où il pourrait retrouver Andy Murray, qu'il a toujours battu sur l'ocre (4-0).