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Le N.2 mondial Roger Federer a connu une entrée en matière paisible dimanche à Roland-Garros, mais n'a pas apprécié du tout d'avoir vu un adolescent déjouer la sécurité et pénétrer sur le court pour obtenir un "selfie" avec lui.
Pour sa 17e apparition (consécutive) à Roland-Garros, le Suisse n'a eu aucun mal à se défaire du Colombien Alejandro Falla, 111e mondial, en 1 h 50 min et trois sets 6-3, 6-3, 6-4.
Sa seule émotion est intervenue à l'issue de ce match, quand un jeune spectateur est parvenu à se glisser sur le court et à approcher le joueur pour prendre une photo avec lui.
La sécurité l'a évacué rapidement, mais Federer n'a pas goûté la plaisanterie. D'autant que le même genre d'incident avait eu lieu samedi avec une poignée de jeunes lors d'un de ses entraînements, a-t-il expliqué.
"Je ne suis pas content, absolument pas content", a déclaré le Suisse en conférence de presse. "D'un seul coup, il s'est retrouvé près de moi. Je ne savais pas de qui il s'agissait et personne n'a réagi."
"Il ne s'est rien passé, alors je suis soulagé. Mais ce n'est pas une situation dans laquelle on aime se retrouver", a-t-il ajouté, en disant s'exprimer au nom de tous les joueurs pour réclamer que la sécurité soit une priorité absolue.
"Ça ne devrait pas arriver sur un tel court. Le terrain c'est notre lieu de travail, on devrait s'y sentir en sécurité", a estimé l'ex-N.1 mondial, qui a immédiatement reçu les excuses de Gilbert Ysern, le directeur du tournoi.
Ce dernier a ensuite évoqué une "erreur de jugement ponctuelle" des agents de sécurité présents sur le court et estimé que le dispositif de sécurité n'était pas en cause.
Federer, qui affrontera au prochain tour l'Espagnol Marcel Granollers, avait vécu une expérience plus inquiétante encore en 2009, année de son seul sacre à Roland-Garros.
Lors de sa finale gagnée face au Suédois Robin Soderling, un individu avait pénétré sur le court, lui avait posé un chapeau sur la tête et avait tenté de l'envelopper d'un drapeau, avant d'être maîtrisé par la sécurité.
- La désillusion Garcia -
Stan Wawrinka (tête de série N.8), avec lequel Federer avait gagné l'an passé la Coupe Davis, a expédié encore plus rapidement (6-3, 6-2, 6-3, en 1 h 36 min) le Turc Marsel Ilhan (82e).
Le Vaudois, un peu inconstant depuis le début de l'année, a joué un match plein, pour faire oublier sa défaite au premier tour l'an passé contre l'Espagnol Guillermo Garcia-Lopez.
Ce revers avait d'autant plus étonné que Wawrinka avait remporté quelques mois plus tôt à l'Open d'Australie, le premier tournoi du Grand Chelem de sa carrière.
La journée n'a donné lieu à aucune grosse surprise, mais n'a pas franchement souri aux Français. Paul-Henri Mathieu (125e) s'est bien comporté contre Kei Nishikori, mais il n'a pas réussi à inquiéter le Japonais (N.5).
Battu comme Wawrinka d'entrée l'an passé, Nishikori, l'un des principaux outsideurs pour le titre, s'est montré intraitable (6-3, 7-5, 6-1).
Jo-Wilfried Tsonga (N.14) s'est lui aisément qualifié pour le deuxième tour (6-1, 6-2, 6-2), aux dépens du Suédois Christian Lindell (200e). Il sera accompagné de Nicolas Mahut (112e), qui a maîtrisé (6-3, 6-4, 7-6 (7/4)) le Belge Kimmer Coppejans (109e).
Mais la déception est venue des filles, avec même une énorme désillusion pour Caroline Garcia (N.31), impuissante (3-6, 6-3, 6-2) contre la jeune (18 ans) Croate Donna Vekic (165e).
La France, qui pour la première fois depuis 1988 n'avait à Roland-Garros aucune représentante dans le Top 25, a ainsi perdu sa joueuse la mieux classée derrière la N.1 nationale Alizé Cornet (29e).
Le coup est d'autant plus rude pour Garcia, qu'elle avait été balayée d'entrée en 2014 par la Serbe Ana Ivanovic (6-1, 6-3). La Française a plié sous la pression du Central. "Je ne peux pas jouer ici", a-t-elle amèrement constaté.
Ses jeunes compatriotes Océane Dodin (138e), gênée par son poignet droit, et Fiona Ferro (326e) ne sont pas venues à la rescousse du tennis féminin français et l'ont accompagnée dans sa chute.