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Un adolescent a réussi à pénétrer sur le court pour prendre un "selfie" avec Roger Federer, dimanche après son premier match à Roland-Garros, ce qui a provoqué de vives critiques du N.2 mondial sur les conditions de sécurité du tournoi.
Le Suisse a été surpris par un adolescent, entré sur le court depuis les loges en bord de terrain et venu pour prendre une photo avec lui sans que la sécurité n'intervienne.
"Je ne suis pas content, absolument pas content", a ensuite pesté Federer en conférence de presse, à l'issue de ce match facilement remporté face au Colombien Alejandro Falla (6-3, 6-3, 6-4).
"D'un seul coup, il s'est retrouvé près de moi. Je ne savais pas de qui il s'agissait et personne n'a réagi", a-t-il expliqué. "Il ne s'est rien passé alors je suis soulagé. Mais ce n'est pas une situation dans laquelle on aime se retrouver."
"Ça ne devrait pas arriver sur un tel court. Le terrain c'est notre lieu de travail, on devrait s'y sentir en sécurité", a estimé Federer, qui a ajouté qu'un incident similaire, impliquant plusieurs enfants, avait eu lieu samedi lors de l'un de ses entraînements.
- 'Un trou dans la raquette' -
Le directeur du tournoi Gilbert Ysern, venu immédiatement s'excuser auprès du joueur, a ensuite tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a mis en avant une "erreur de jugement ponctuelle" des personnes chargées de la sécurité et présentes sur le terrain à ce moment-là.
"Sur la lancée de la journée des enfants où l'ambiance était plus festive (samedi), ils ont laissé passer ce garçon au motif qu'il n'était pas agressif. C'est une énorme erreur de jugement, on doit dire et répéter que l'accès au court est formellement interdit", a dit Ysern, ajoutant que ce n'était "pas le dispositif" qui était "en cause aujourd'hui" (dimanche).
Un incident plus sérieux encore avait impliqué Federer en 2009 à Roland-Garros. Lors de sa finale gagnée face au Suédois Robin Soderling, un individu avait pénétré sur le court et avait tenté de l'envelopper d'un drapeau. La sécurité avait mis plusieurs secondes avant de le maîtriser.
"Il (Federer) est contrarié. Ce qui s'est passé n'a pas lieu d'être. Il y a clairement un petit trou dans la raquette de l'organisation. Le court, c'est sacré, il est interdit pour le public de poser un orteil sur le court", a poursuivi Ysern, indiquant que ce n'était "pas la fin du monde".
Le patron de Roland-Garros a spécifié qu'il avait été demandé au jeune garçon de quitter le tournoi et qu'aucune sanction n'avait été prise contre le personnel de la sécurité.
Depuis la grave agression de Monica Seles à Hambourg, le 30 avril 1993, le monde du tennis a renforcé ses dispositifs de sécurité. L'Américaine, triple lauréate de Roland-Garros, avait alors été poignardée dans le dos en plein match par un spectateur.
Elle avait mis plus de deux ans avant de revenir à la compétition.