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A deux mois de l'ouverture des Jeux de Rio, le Comité international olympique a encore renforcé sa traque des tricheurs en renforçant son programme de réanalyses des échantillons prélevés à Pékin en 2008 et à Londres en 2012 qui ont déjà révélé 55 nouveaux cas de dopage.
"La lutte contre le dopage est une priorité absolue du CIO qui a instauré une politique de tolérance zéro. Aujourd'hui, nous prenons d'autres mesures fermes pour protéger les athlètes intègres aux jeux Olympiques de Rio 2016", a annoncé le CIO, à l'issue de la réunion de sa commission exécutive qui se poursuit jusqu'à vendredi à Lausanne. Première décision, le "renforcement" du programme de réanalyse des échantillons des Jeux de Pékin-2008 et de Londres 2012 qui sera "élargi".
"En collaboration avec l'Agence mondiale antidopage (AMA), nous allons cibler les médaillés de ces deux éditions des Jeux pour une réanalyse éventuelle", explique le CIO.
Cette nouvelle mesure intervient après l'annonce vendredi de 23 nouveaux cas de dopage à Londres-2012 à l'issue de réanalyses, faisant écho aux 32 résultats anormaux issus de réanalyses sur Pékin-2008.
Dans les deux cas, les sportifs ciblés sont susceptibles de participer aux prochains jeux Olympiques de Rio (5-21 août).
Parmi eux figurent de nombreux athlètes russes, dont la championne olympique de saut en hauteur, Anna Chicherova, médaillée de bronze aux JO-2008 de Pékin, championne olympique à Londres en 2012 et qui se prépare actuellement pour les JO de Rio.
Mercredi, l'Association internationale de boxe amateur (AIBA) a également révélés à l'AFP qu'un boxeur turc, Adem Kilicci, figurait parmi les nouveaux athlètes contrôlés positifs à Londres.
Kilicci, qui avait été battu en quarts de finale à Londres dans la catégorie des -75 kg et qui était qualifié pour les JO de Rio, a été "suspendu provisoirement", a indiqué l'AIBA.
- Doublement du budget antidopage -
Au total, 265 échantillons sélectionnés des jeux Olympiques de Londres ont été réanalysés sur la base de la collecte d'informations débutée en août 2015, avait précisé le CIO vendredi. Concernant Pékin, ce sont 454 échantillons qui ont été réanalysés. Le CIO a également annoncé mercredi le doublement à 500.000 USD (447.000 euros) du budget consacré aux tests antidopage pratiqués d'ici aux Jeux de Rio alors que plus de 50 nouveaux cas de dopage ont été détectés aux JO de Pékin et Londres à l'issue de réanalyses.
"Une attention particulière sera portée aux pays dont le programme de contrôle antidopage n'est pas conforme -le Kenya, la Russie et le Mexique", a ajouté le CIO, précisant que "l'accent sera également placé sur les sports que l'AMA a déclarés comme étant les plus touchés".
La Commission exécutive a également annoncé la tenue d'une réunion le 21 juin à Lausanne de tous les partenaires olympiques (CIO, fédérations internationales, comités nationaux olympiques) pour "coordonner et harmoniser l'approche des fédérations internationales" concernant "l'éligibilité" des athlètes aux prochains jeux Olympiques. Cette réunion se tiendra quatre jours après une réunion, le 17 juin à Vienne, du Conseil de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), le gouvernement de l'instance.
C'est lui qui statuera sur la présence ou non des athlètes russes à Rio, pour l'heure suspendus de toute compétition internationale à la suite de révélations sur un système de dopage organisé à l'échelle du pays.
Par ailleurs, la commission exécutive du CIO a approuvé mercredi l'ajout de cinq nouveaux sports dont la liste avait déjà été annoncée (baseball/softball, escalade, skateboard, surf et karaté) au programme olympique des Jeux de Tokyo, en 2020. La décision finale, qui ne fait plus guère de doute, sera prise lors de la prochaine session du CIO, à Rio, début août.
Le président de la Fédération internationale de surf (ISA), Fernando Aguerre, s'est réjoui de "ce grand moment pour le surf", dont les épreuves seront disputées sur une vague naturelle sur la côte au sud de Tokyo.
Au total, l'introduction de cinq nouveaux sports se traduira par l'ajout de 18 nouvelles épreuves, pour un total de 474 athlètes supplémentaires.