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© AFP/Andreas SOLARO
Ott Tänak au volant de sa Ford Fiesta, lors de la 3e journée du Rallye de Sardaigne, le 10 juin 2017
La fougue de l'Estonien Ott Tänak ou l'expérience du Finlandais Jari-Matti Latvala: le rallye de Sardaigne offre un duel dimanche pour la victoire finale, qui pourrait bien être arbitré par le Belge Thierry Neuville, en embuscade derrière les deux pilotes.
Derrière les trois hommes qui se tiennent en une minute, l'écart est fait et notamment pour le leader du Championnnat du monde WRC, le Français Sébastien Ogier (M-Sport/Ford), relégué à la 6e place à plus de trois minutes de la tête.
"Jusqu'à présent, ça a été un week-end difficile", a concédé Ogier à l'arrivée de la dernière spéciale au programme de samedi.
Le quadruple tenant de la couronne mondiale a été retardé dès le début de la journée, perdant plus de deux minutes sur la concurrence en raison d'une crevaison sur le pneu avant gauche lors de l'ES12. Irrémédiable pour la victoire.
Ogier tentera de limiter la casse pour conserver la tête au classement général, notamment dans la power stage qui donnera des points pour le classement général.
C'est au cours de cette même ES12 que Neuville son premier poursuivant au Championnat du monde, a perdu plus d'une minute sur Tänak, un retard qui pourrait lui coûter cher au final.
"Les pneus sont complètement abîmés. Très glissants. J'ai eu une énorme surprise sur le premier virage", a indiqué Neuville après la dernière spéciale.
"Nous essaierons demain de prendre des points lors de la power stage. Sans nos problèmes de freins, nous devrions être en tête du rallye", a-t-il pesté.
- Paddon tape un talus -
Car devant, la lutte a fait rage entre trois pilotes restés sans faute à la mi-journée: le Néo-Zélandais Hayden Paddon (Hyundai) avait pris les commandes dès vendredi et semblait bien parti pour s'offrir la Sardaigne à son palmarès, qui compte l'Argentine-2016.
Mais une "erreur de débutant" lui a fait percuter un talus, endommageant totalement l'arrière droit de son véhicule, et l'obligeant à s'arrêter pour le reste de la journée.
Paddon hors-course, la voie s'est ouverte pour un duel entre Tänak et Latvala, qui se sont battus à coups de secondes durant toute l'après-midi. Et à ce petit jeu, le Balte s'est montré le plus tenace, signant le meilleur temps de trois des six spéciales au programme samedi.
"Cet après-midi a été, de façon surprenante, assez bonne. C'était bien de conduire jusqu'à maintenant avec une marge de sécurité", s'est-il félicité.
"Demain, je ne vois pas pourquoi Latvala serait plus rapide", a lancé l'Estonien en forme de défi, confiant pour décrocher sa première victoire en WRC.
Les quatre spéciales au programme dominical, deux de 7 kilomètres et deux de 14 kilomètres pourraient toutefois permettre à Latvala de mettre la pression, lui qui s'est déjà imposé à 17 reprises en Championnat du monde.
"Nous sommes dans une bonne position, mais les pneus sont au bout et mes freins sont toujours trop chauds, donc c'était difficile à la fin ici", a regretté le Scandinave.