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Le pilote français Sébastien Ogier, le 25 août 2013 lors du Rallye d'Allemagne
C'est l'heure du passage de témoin. Le Rallye de France marquera ce week-end, et peut-être même dès ce soir, la passation de pouvoir entre Sébastien Loeb, nonuple champion du monde, et son jeune rival, Sébastien Ogier, appelé à lui succéder au sommet de la hiérarchie mondiale.
Loeb-Ogier: le monde des rallyes va rester dominé par un Français, en passant d'un +Seb+ à l'autre.
A 39 ans, Sébastien Loeb dispute la dernière épreuve WRC de sa carrière, la quatrième seulement cette saison, sur les routes de son Alsace natale, là où il s'est déjà imposé six fois par le passé (de 2005 à 2010 et en 2012), contre une seule fois (2011) pour Ogier.
Le natif d'Haguenau aimerait bien sûr s'imposer. Cette saison, il a déjà battu le pilote VW à deux reprises (Monte-Carlo et Argentine), et l'inverse ne s'est produit qu'une seule fois (Suède). "J'aimerais gagner", indique donc le pilote Citroën. Pas pour faire la leçon à Ogier, mais plutôt "pour faire plaisir aux nombreux supporteurs qui attendent tellement de ce duel".
Des autographes à n'en plus finir
Car la folie a gagné l'Alsace depuis les reconnaissances lundi. Et Loeb a pu constater que sa popularité est toujours au sommet malgré sa discrétion cette saison en rallye, due à son passage aux épreuves de tourisme.
"Dès que je baisse la vitre de la voiture, je me prends un stylo dans l'oeil", plaisante le pilote, qui signe des autographes à n'en plus finir.
"C'est sympa, très gratifiant, mais c'est usant", concède-t-il, affirmant "être fatigué". "Mais c'est toujours comme ça au rallye de France", ajoute-t-il.
© AFP/Daniel Roland
Le pilote de rallye français Sébastien Loeb, le 10 septembre 2013 à Francfort
Loeb estime que la journée de vendredi sera déjà "cruciale" pour la suite du rallye. "La longue (NDLR: 34 km) spéciale d'Ormont devrait faire des écarts, surtout si la pluie s'invite. Les routes sales, la boue, la terre, vont compliquer les choses. Ce qui ne fera pas mes affaires puisque je pars loin (NDLR: 7e, son classement au championnat du monde) sur une route déjà salie par les premiers", redoute le nonuple champion du monde.
Pas de cadeau à Ogier
"Si je ne perds pas trop de temps vendredi, je suis persuadé que je pourrai jouer la victoire. Dans ce cas, je ne me priverai pas", assène-t-il en guise d'avertissement à Ogier à qui il ne fera donc pas de cadeau.
Si les relations entre les deux hommes se sont normalisées depuis les tensions nées de leur cohabitation houleuse chez Citroën en 2011, le désormais pilote VW, plus que probablement sacré champion du monde lors de ce rallye de France (NDLR: il ne lui manque qu'un point), veut à tout pris décrocher son titre "avec la manière".
"Mon objectif est de gagner. Je veux devenir champion du monde avec panache", assure Ogier. Ce serait frustrant que Loeb gagne le rallye au moment où je deviens champion du monde. Je ne pense pas mériter ça. A moi de faire en sorte que ce scénario ne se produise pas".
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La Volkswagen de Sébastien Ogier lors du Rallye d'Australie, le 15 septembre 2013
"Ce qui est sûr c'est que la présence de Loeb est l'assurance d'une belle bagarre, poursuit Ogier, pour qui Loeb ne sera pas pénalisé par sa position au départ vendredi. "Il y a bien des endroits où la route sera de plus en plus sale au fil des passages, mais pas tant que ça. Je crois vraiment que nous partirons à armes égales", assure Ogier.
Si le duel franco-français focalise les attentions, d'autres pilotes assurent eux aussi penser à la victoire. Ce sera le cas du Belge Thierry Neuville (Ford), le dauphin d'Ogier au classement général, en progrès constant ces derniers mois et de plus en plus proche d'une première victoire en rallye.
L'Espagnol Dani Sordo, vainqueur sur l'asphalte allemand il y a un mois, est aussi cité parmi les trouble-fêtes potentiels. Mais il faudra vraiment être fort pour s'inviter à la lutte des deux Seb.