Happy Birthday : |
© AFP/Patrick Hertzog
La Ford Fiesta du Belge Thierry Neuville, lors du Rallye de France, le 4 octobre 2013 à Heilingenstein
Le nouveau champion du monde Sébastien Ogier trop prudent, la star de la discipline Sébastien Loeb victime d'un mauvais choix de pneumatiques, la 2e étape du rallye de France vendredi n'a pas donné lieu au duel tant attendu et a souri au Belge Thierry Neuville.
Les deux pilotes français faisaient grise mine vendredi soir, rejetés en 4e et 5e position, concédant respectivement 12 et 28 secondes à Neuville, tout en étant précédés au classement par l'Espagnol Dani Sordo, 2e, et le Finlandais Jari-Matti Latvala, 3e.
Loeb avait pourtant idéalement débuté la journée, prenant la tête de l'épreuve après avoir signé les trois scratches de la matinée.
Le pilote Citroën s'est ensuite fourvoyé dans son choix de pneus: "Je suis parti en configuration pluie et il n'est pas tombé une goutte, pestait l'Alsacien de 39 ans. Mais bon, douze secondes à refaire, tout reste évidemment possible".
La situation est plus compliquée pour Ogier. Sacré champion du monde jeudi au terme de la Power Stage, le pilote Volkswagen a connu un lendemain de fête douloureux.
"La nuit a été difficile, je n'ai pas bien dormi. Ca n'a pas été facile de se placer dans des conditions d'attaque. Je n'ai pas trouvé la force de prendre des risques", a expliqué le pilote de la Polo-R.
"Je n'avais pas envie de me retrouver garé au bord de la route dès mon premier jour dans la peau d'un champion du monde. Du coup, je n'ai jamais trouvé le bon rythme. J'ai été trop prudent", pestait le Haut-Alpin qui a en outre lui aussi effectué des mauvais choix de pneus l'après-midi.
"Rien ne va"
"Il y a des jours comme ça où rien ne va. Mais je ne vais pas baisser les bras pour autant".
De quoi gâcher un peu la fête du titre tout de même. Car Ogier, 29 ans, redoutait d'être dominé par Loeb, son aîné qui l'avait déjà battu à deux reprises lors de leurs trois premières confrontations en 2013.
© AFP/Sébastien Bozon
Le pilote français Sébastien Ogier (à droite) et son co-pilote Julien Ingrassia fêtent leur titre de champions du monde, le 3 octobre 2013 à Strasbourg
"Ce serait frustrant que Loeb gagne le rallye au moment où je deviens champion du monde. Je ne pense pas mériter ça", avait dit Ogier avant le départ du rallye.
Le Gapençais peut éprouver quelques craintes. Car Loeb est bel et bien dans le coup. Alors qu'il n'avait pas éprouvé de bonnes sensations jeudi au départ du rallye --"une journée étrange, je n'avais pas l'impression d'être à ma place"--, le pilote Citroën qui quittera dimanche l'univers WRC a vite retrouvé ses sensations.
Ses adversaires qui spéculaient sur un éventuel manque de rythme --le nonuple champion du monde n'avait plus piloté une voiture de rallye depuis mai-- ou de motivation en sont pour leurs frais. L'Alsacien est candidat à la victoire.
Il devra pour cela revenir sur Neuville très motivé à l'idée de battre le maître.
"Je voudrais battre Loeb au moins une fois durant ma carrière. Comme ce rallye est la dernière occasion de le faire, je n'ai pas trop le choix", expliquait le Belge vendredi.
"Nous avons été très bien informés par notre ingénieur météo. J'ai fait le reste en attaquant sans commettre de faute", a expliqué le pilote Ford.
Neuville, auteur de trois scratches l'après-midi, peut signer sa première victoire en WRC, le jour où le roi Loeb tirera sa révérence.