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Sébastien Ogier au volant de la Volkswagen Polo R pendant le rallye d'Australie le 14 septembre 2014 aux allentours de Coffs Harbour
Le champagne est au frais chez Volkswagen: le Français Sébastien Ogier qui domine le rallye d'Australie n'est plus qu'à une journée et six spéciales d'un premier titre mondial, qu'il pourrait donc fêter dimanche après-midi à Coffs Harbour (Est).
Le pilote de la Polo-R fonçait samedi soir vers son septième succès de la saison avec une apparente facilité.
45 secondes d'avance sur le Finlandais Mikko Hirvonen (Citroën), une minute et 11 secondes sur son dauphin au championnat, le Belge Thierry Neuville (Ford): le matelas d'Ogier est confortable.
"L'objectif au départ des spéciales samedi matin était de maintenir l'écart sur Mikko. Nous l'avons plus que doublé (l'écart). C'est parfait", se réjouissait le leader.
Vainqueur de sept des huit spéciales au programme de la journée de vendredi, le Français a poursuivi son récital en signant "sans forcer" les six scratches du samedi.
"En partant en dernière position, nous avons l'avantage de suivre les traces de ceux qui nous précèdent, ce qui est assez confortable", expliquait Ogier. Je n'ai pas à forcer. La voiture est vraiment fantastique".
Si ce classement reste en l'état (et à condition de ne pas concéder deux points à Neuville dans la Power Stage qui donnera 3, 2 et 1 points aux trois premiers en conclusion du rallye), le Haut-Alpin pourra boire le champagne dimanche.
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Mirko Hirvonen au volant de la Citroën DS 3 au rallue d'Australie le 14 septembre 2013 autour de Coffs Harbour
"En sport automobile, tant que le ligne n'est pas franchie, tout peut arriver. Une erreur, une casse mécanique. Comptez donc sur moi pour rester concentré jusqu'au dernier mètre", souriait Ogier alors qu'aucun de ses adversaires n'imaginent qu'il puisse lui arriver malheur.
"La VW est trop forte. Il n'y a rien à faire", concédait Hirvonen assurant qu'il ne prendra "aucun risque pour tenter de revenir sur Ogier".
"A quoi bon ?", soupirait le Finlandais. "Demain (dimanche) je songerai d'abord à conserver les points de ma deuxième place qui sont très importants pour Citroën dans le cadre du championnat constructeur".
Un championnat que Citroën voit pourtant s'éloigner. Samedi, le Britannique Kris Meeke est parti en tonneau avec sa DS3, arrachant deux roues dans la longue (49,9 km) spéciale de Nambucca.
Du côté de la marque aux chevrons, l'espoir a fait place à la résignation.
"Ca commence à devenir compliqué. Après l?Allemagne, nous étions revenus à 26 points (de Volkswagen). Ici, nous n?allons marquer des points qu'avec une seule voiture, alors que VW peut encore compter sur ses deux autos. Donc ça va être difficile, oui", concédait Yves Matton, le patron belge de l'équipe française.
Pour Meeke, cette sortie de route est une petite catastrophe car le pilote britannique joue son avenir en Australie où il remplace provisoirement l'Espagnol Dani Sordo au volant de la DS3. En cas de bonne performance, il pouvait espérer un volant pour 2014... Les choses vont se compliquer.
"Cette sortie, ça ne va pas aider, c?est sûr, poursuivait Matton. J'attends ses explications. Mais c?est clair que ce n?est pas ce que je lui avais demandé de faire".
Les tonneaux de Meeke (pilote et copilote n'ont pas été blessés) ont fait un heureux. Le Finlandais Jari-Matti Latvala, qui a aussi profité d'une contre-performance du Norvégien Mads Ostberg, a gagné deux places pour occuper samedi soir la 4e position.
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Thierry Neuville au volant de la Ford Fiesta RS au rallye d'Australie le 14 septembre 2013 autour de Coffs Harbour
"Mais le podium semble hors d'atteinte, sauf incident", estimait le pilote VW qui accuse 36 secondes de retard sur le Belge Thierry Neuville avec qui il est à la lutte pour la deuxième place du championnat du monde.
"Je vais tenter de conserver ma quatrième place ici. Ensuite, il me restera trois rallyes pour essayer d'aller chercher Thierry".