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© AFP/MIGUEL MEDINA
Laurent Labit dirige l'échauffement du Racing 92 avant le match contre Castres à Colombes, le 23 décembre 2016
"Altrad a acheté la Fédération", a accusé l'entraîneur du Racing 92 Laurent Labit mettant gravement en cause le président de Montpellier Mohed Altrad qui s'est dit "peiné" par ces déclarations: "la Fédération ne s'achète pas", a-t-il assuré après le match reporté de la 21e journée de Top 14.
Montpellier a écrasé le Racing 54 à 3 lors de cette rencontre reportée à la suite de la fusion, finalement avortée, entre le Racing et le Stade Français.
"On est au milieu de la guerre entre la Fédé et la Ligue. D'un côté, il y a des revendications sur notre président et la Ligue. D'un autre côté, on sait tout ce que le président de Montpellier a entrepris. Il a acheté la Fédération, le maillot en particulier, et une partie de la presse. Il a acheté 30.000 Midi-Olympique le jour où son nom était pour la première fois sur le maillot", a lâché l'entraîneur francilien en conférence de presse.
Pour la première fois de son histoire, à l'occasion du dernier Tournoi des six nations, l'équipe de France porte un sponsor sur son maillot, au nom d'Altrad, propriétaire de l'entreprise éponyme et du club héraultais depuis avril 2011.
"Je ne connais pas Laurent Labit. Je sais que c'est un grand entraîneur, je suis surpris et peiné par ce qu'il dit", a déploré M. Altrad. "La Fédération, qui est une institution nationale, ne s'achète pas, a-t-il ajouté, le report d'un match est grave. Il a des incidences sur l'ensemble du classement. Est-ce ça l'équité sportive ?"
Laurent Labit a insisté sur le contexte particulier qui a pesé sur ce match et le rendement de son équipe. "On n'a pas lâché le match, mais il a été très difficile. Vous avez vu le contexte. Et vous êtes bien placés pour le savoir, pour relayer cette polémique. Au regard de la polémique, il valait mieux que l'on laisse les cinq points à Montpellier. Il y a eu assez de recours. On est très content: Montpellier a ses cinq points et nous n'en avons pas perdu deux. On a gagné deux points, c'est la bonne opération pour nous. C'est la grosse victoire de la journée", a-t-il souligné.
Depuis le projet de fusion abandonné, le champion en titre restait toutefois sur trois victoires probantes devant Clermont, Pau et Toulouse. A deux journées de la fin, et avant son rendez-vous face au Stade Français, il préserve la sixième place qualificative pour la phase finale.