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© AFP/Kirill Kudryavtsev
La perchiste russe Yelena Isinbayeva sourit sur le podium pendant la remise des médailles aux Mondiaux d'athlétisme de Moscou, le 15 août 2013
La controverse sur les propos "anti-gay" de la star russe de la perche Yelena Isinbayeva est un "délire" des "journalistes occidentaux" qui essayent de "salir" la Russie avant les JO-2014 de Sotchi, a estimé l'entraîneur de l'équipe de Russie d'athlétisme.
"C'est du délire!", a déclaré l'entraîneur Valentin Maslakov dans une interview mardi au quotidien Sovietsky Sport à propos des "critiques en Europe et aux Etats-Unis sur les propos d'Isinbayeva" qui a défendu la loi sur l'interdiction de la "propagande" homosexuelle en Russie pendant les Mondiaux-2013 à Moscou.
"Qu'est-ce qu'elle a dit? Elle a donné son opinion, un point c'est tout. Et les journalistes occidentaux, si on peut appeler cela des journalistes, ont immédiatement décidé de faire un scandale de rien du tout", s'est-il emporté.
"C'est tout simplement une nouvelle tentative de déverser de la boue sur la Russie avant les jeux Olympiques de Sotchi (dans le sud de la Russie, en février 2014, ndlr). Les Européens et les Américains aiment ça. C'est comme s'ils nous voyaient encore nous promener dans les rues en peau de renne avec des ours en laisse", a-t-il lancé.
Au cours d'une conférence de presse après sa médaille d'or remportée aux Mondiaux d'athlétisme (10-18 août), Isinbayeva avait défendu sans ambiguïté la loi promulguée en juin par le président Vladimir Poutine, réprimant la "propagande" homosexuelle devant mineurs de peines d'amende et de prison, un texte jugé discriminatoire par de nombreux défenseurs des droits de l'homme et par la communauté homosexuelle.
"Nous tolérons toutes les opinions et nous respectons tout le monde, mais en retour, ces personnes doivent respecter nos lois et ne pas promouvoir dans les rues les orientations (sexuelles, ndlr) non traditionnelles", terminologie utilisée en Russie pour les relations de même sexe, avait-elle notamment déclaré.
Ces propos avaient provoqué de vives critiques en Occident, notamment d'anciens athlètes, comme Michael Johnson, légende américaine du 400 mètres.
Le président de la Fédération russe d'athlétisme, Valentin Balakhnichev, a été un des rares responsables russes à critiquer la perchiste, estimant que "des sportifs de ce niveau devaient réfléchir à ce qu'ils disent".