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© AFP/THOMAS SAMSON
Les joueurs de Nanterre, à l'issue de la finale de la Coupe de France contre Le Mans, à Paris, le 22 avril 2017
Le derby francilien entre Nanterre et le Paris-Levallois, à l'affiche des quarts de finale des play-offs de ProA mardi, s'annonce indécis, alors que le serpent de mer du grand club de basket dans la capitale plane, encore et toujours, au-dessus de la rencontre.
"Ce sont des oppositions musclées, ça va être serré", prédit Pascal Donnadieu, l'entraîneur historique de Nanterre. "Ça fait partie des adversaires qui nous ont battus à l'aller, qui ont des qualités athlétiques. Leur profil ne va pas nous mettre à l'aise", ajoute le coach qui a hissé son club du plus bas niveau départemental au titre de champion de France en 2013.
Ce quart de finale a eu son préambule avec la victoire de Nanterre de neuf points (90-81) à domicile mardi dernier lors la dernière journée de la phase régulière de ProA.
Mieux classés (3e contre 6e), les Verts auront l'avantage du terrain en cas de "belle" et ont aussi la dynamique pour eux, avec deux trophées déjà remportés cette saison: la Coupe de France et la Coupe Fiba, la quatrième compétition européenne.
Mais le meneur allemand Heiko Schaffartzik ne fanfaronne pas et se méfie des trois tours de contrôle du Paris-Levallois: Vincent Poirier (2,13 m), Louis Labeyrie (2,09 m) et Landing Sané (2,07 m).
"En ayant terminé 3e de la saison régulière et eux 6e, on est les favoris de la rencontre. Mais, ils ont une équipe très forte, et un derby c'est toujours spécial. Ce sera une série assez intéressante", explique le shooteur de la "Nationalmannschaft".
- Un nouveau projet en Seine-Saint-Denis -
Ce duel relance le débat à propos d'un seul et grand club à Paris, capable d'exister en Euroligue, compétition-reine du basket continental où la France n'a plus hissé le moindre club dans le Top 16 depuis dix ans.
Le nerf de la guerre, "c'est le fric" selon l'intérieur parisien, Louis Labeyrie, élu "meilleur 6e homme" (remplaçant) de la saison régulière mercredi soir.
Les deux clubs altoséquanais tournent autour des 4 millions d'euros de budget, un peu moins pour le "P-L", un peu plus pour Nanterre. Mais ils restent très loin des grosses écuries européennes engagées en Euroligue, qui dépassent les 20 millions, comme le CSKA Moscou, le Real Madrid, le Fenerbahçe ou le FC Barcelone.
Un mal français, puisque les quatre plus gros budgets de la ProA, Villeurbanne, Strasbourg, Monaco et Le Mans, n'atteignent pas les 8 millions.
Des pourparlers entre Qatar sports investments, propriétaire du Paris Saint-Germain, et le P-L, engagés en 2013 sont restés sans suite.
Le dernier projet, révélé par le quotidien L'Équipe le 15 mai, prévoit le développement du club de Tremblay (relégué au 5e échelon national), en Seine-Saint-Denis, avec un budget de 10 à 12 millions d'euros et la construction d'une salle de 10.000 places à l'horizon 2021.
"Je trouve ça assez vexant, qu'il sorte un article tous les mois, parce qu'il y a deux clubs qui ont le mérite d'exister à Paris", peste Pascal Donnadieu, qui met en avant les succès de Nanterre, notamment ses deux trophées européens en trois saisons, avec aussi le sacre lors de l'Eurochallenge 2015 (3e échelon).
Et le coach d'évoquer à son tour de "très gros projets" pour son club, en mentionnant la "U Arena" qui doit être inaugurée à la mi-octobre sur le territoire de Nanterre, derrière l'Arche de la Défense.
L'enceinte est prévue pour accueillir des concerts et les matches à domicile des rugbymen du Racing 92. Des rencontres de basket aussi?