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© AFP/Joe Klamar
Ballon de basket.
La nouvelle formule des demi-finales de la ProA de basket-ball, disputées cette année au meilleur des cinq manches, a permis au public de "suivre un feuilleton", à la grande satisfaction de ses organisateurs et du diffuseur.
Après l'avoir appliqué pour la finale 2013, la Ligue nationale de basket (LNB) avait décidé d'étendre ce format au tour précédent, afin de "mieux correspondre à l'ADN de ce sport qui vit avec les séries", selon son président Alain Béral.
Une petite révolution puisque cela n'avait plus été le cas depuis l'édition 1992-1993 du Championnat de France remportée, hasard ou coïncidence, par Limoges, le lauréat 2014.
Les organisateurs voulaient du suspense pour tenir en haleine les supporteurs et tous les amateurs de la balle orange. Le déroulement des demi-finales a satisfait leurs espérances, avec deux affiches, Limoges-Dijon et Strasbourg-Nancy, qui se sont achevées chacune sur un match 5 décisif.
"Comme c'est allé au bout, le public a eu droit à une rencontre chaque soir à la télévision pendant dix jours. Il y a eu une montée en pression au fur et à mesure que ce feuilleton avançait. Cela a rempli les salles et on a senti que les audiences télé étaient intéressantes", affirme Alain Béral.
Le diffuseur, Canal+, confirme la bonne tendance des audiences sans toutefois donner de chiffres et loue les côtés positifs de ces duels en cinq épisodes.
- Remplissage des salles -
"C'est un véritable feuilleton à faire vivre pour les téléspectateurs. Cette année, on a eu la chance d'avoir des matchs quasiment tous très serrés. Le +climax+ monte et cela permet d'avoir toujours une histoire à raconter", estime David Cozette, commentateur basket pour le groupe audiovisuel.
Outre le retour au sommet de Limoges, le "feuilleton" a été alimenté cette année avec l'étonnant parcours de Dijon, antépénultième budget de l'élite et sixième de la saison régulière, qui a bien failli créer la surprise en s'invitant en finale, à l'image de Nanterre, champion en 2013.
La fabuleuse épopée de la JDA a eu son effet au Palais des sports Jean-Michel-Geoffroy, qui était "plein à craquer" pour les deux matchs contre Limoges, selon son président, Michel Renault.
Le club bourguignon avait même obtenu une autorisation pour ajouter 300 places, faisant monter la jauge à 5.200 spectateurs.
D'après les chiffres communiqués par la LNB, le taux de remplissage des salles a été globalement de l'ordre de 88% pour les demi-finales, avec une moyenne de 5.430 spectateurs (lors de la saison régulière: 3.880 spectateurs en moyenne pour un taux de remplissage de 81%).
- Finale en sept manches ? -
Cette formule a souri aux deux meilleures équipes de la saison régulière, Strasbourg et Limoges, qui se sont hissées en finale, avec la suite que l'on connaît et la victoire 3 manches à 0 des Limougeauds.
Ce n'était pas "forcément le cas lorsque les demies se déroulaient au meilleur des trois manches et que la finale consistait en un match sec à Bercy où une équipe, en forme ce jour-là, était capable de battre la meilleure", souligne David Cozette.
En définitive, cela "valorise ainsi la saison régulière", selon le président de Limoges Frédéric Forte, partisan d'aller plus loin en programmant la finale en sept manches, à l'image de ce qui se fait en NBA.
A la LNB, "on y réfléchit", assure Alain Béral, pas favorable en revanche à une modification du fonctionnement des quarts de finale, disputés encore au meilleur des trois manches. "Les play-offs seraient trop longs à mon avis et les joueurs, du même coup, beaucoup trop sollicités physiquement", conclut-il.