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Strasbourg, après avoir survolé la saison régulière de ProA de basket et remporté la Coupe de France et la Leaders Cup, sera le favori des play-offs, qui débutent vendredi, avec l'objectif de réaliser un triplé.
En cas de succès, le club alsacien décrocherait sa deuxième couronne, dix ans après la première. Jusqu'à cette saison, le sacre en 2005 était l'unique trophée remporté par la SIG, qui a longtemps traîné l'étiquette d'équipe malchanceuse.
Battu en finale de la Leaders Cup en 2013, la formation strasbourgeoise avait aussi échoué en finale de ProA, la même année contre Nanterre alors qu'elle était pourtant favorite, puis l'an passé contre Limoges.
Mais depuis, l'équipe dirigée par Vincent Collet, parallèlement sélectionneur de l'équipe de France, a franchi un cap en remportant deux trophées.
"L'équipe est plus solide cette saison", disait le technicien de la SIG le 3 mai après la victoire en finale de la Coupe de France contre Le Portel (ProB).
Il y a un an, Antoine Diot et ses partenaires avaient aussi terminé en tête à l'issue de la première phase, devant Limoges, mais seulement grâce à un meilleur point-average pour un bilan de 20 victoires et 10 défaites.
Lors de cet exercice, la SIG a avancé à la vitesse d'une fusée pour terminer avec un bilan de 30 succès et 4 revers avec cinq longueurs d'avance sur Nanterre, deuxième.
L'équipe alsacienne, dotée de la défense la plus hermétique du Championnat (65,6 points encaissés en moyenne) a d'ailleurs envoyé un signal fort à la concurrence en mettant en pièces son dauphin (69-49) au Rhénus lors de l'avant-dernière journée de la phase régulière.
La SIG rêve maintenant d'un triplé, comme l'avait fait en 2012 Chalon-sur-Saône, son futur adversaire en quart de finale.
Le duel avec le huitième du Championnat apparaît déséquilibré mais Strasbourg devra tout de même se méfier. L?Élan chalonnais est en pleine confiance (4 victoires en 4 matches) et lui a donné du fil à retordre lors de leurs deux précédentes confrontations en ProA.
A l'aller en Bourgogne, la SIG avait dû cravacher (56-52) et au retour, Chalon était passé à deux doigts de la victoire (85-84). L'an passé, le leader avait eu besoin de trois manches pour l'écarter au même stade.
- Nanterre diminué -
Champion surprise il y a deux ans, Nanterre a depuis confirmé qu'il est l'un des plus beaux fleurons hexagonaux. Absente en 2014, la JSF retrouve la phase finale forte d'un nouveau statut avec son succès en Eurochallenge, la troisième compétition européenne.
Aucun club français n'avait encore réussi à s'imposer sur le plan continental depuis 2002 et l'épopée en Coupe Korac de Nancy, qui se dresse justement sur le chemin de Nanterre.
Avec les absences longues durée de Mykal Riley (pied) et Johan Passave-Ducteil (genou), Nanterre ne se présente pas au mieux face à un adversaire lorrain qui devra lui aussi se passer des services d'un joueur majeur, Florent Piétrus, blessé à une cheville et indisponible pour les quarts.
Avec Nanterre, Limoges apparaît comme le principal concurrent de Strasbourg. Le CSP bénéficie du plus gros budget de l'élite et d'un effectif riche, symbolisé par la présence du MVP (meilleur joueur) de la saison Adrien Moerman.
Malgré cela, le champion en titre a vécu une saison de turbulences qui ont conduit à l'éviction de l'entraîneur Jean-Marc Dupraz, remplacé par Philippe Hervé. Limoges devra donc redoubler de vigilance dans le choc des extrêmes l'opposant au Havre, plus petit budget de l'élite mais auteur d'un étonnant parcours.
Le dernier quart de finale entre Le Mans et Villeurbanne, qui a décroché sa qualification lors de l'ultime journée, apparaît comme le plus indécis. Il marquera les retrouvailles de l'entraîneur de l'Asvel J.D Jackson avec le MSB, où il a passé quinze ans en tant que joueur puis coach.