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© AFP/PATRICK KOVARIK
Les trois candidats à la présidence du CNOSF Denis Masseglia, Isabelle Spennato-Lamour et David Douillet, le 25 avril 2017 à Paris
Le sortant Denis Masseglia fait face à deux concurrents, Isabelle Lamour et David Douillet, lors de l'élection à la présidence du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), jeudi.
Denis Masseglia, le sortant contesté
Pour la première fois, un président sortant du CNOSF voit sa candidature contestée. Pourtant, le bilan de l'ancien patron de la fédération française d'aviron est plus qu'honorable, tant en terme de performances des équipes de France olympiques, avec un record de 42 médailles décrochées à Rio, qu'en matière politique.
Elu en 2009, l'ancien professeur de physique marseillais a en effet réussi à replacer la France sur la scène internationale après les échecs des candidatures olympiques pour 2012 (Paris) et 2018 (Annecy), il a également obtenu de beaux succès dans ses campagnes axées sur le sport-santé et la prise en compte du poids économique et sociétal du sport, thèmes qu'il a développés dans son ouvrage "Le sport, c'est bien plus que du sport", co-écrit avec le directeur de l'Institut des relations internationales et stratégiques, Pascal Boniface.
Agé de 69 ans, il paye pourtant aujourd'hui son désir de limiter le mandat des élus fédéraux âgés de plus de 70 ans, jugés par ses opposants contradictoires avec sa candidature à un troisième cycle à la présidence du CNOSF.
Isabelle Lamour, seule femme dans un monde d'hommes
Arrivée à la tête de la Fédération française d'escrime en 2013 après le fiasco de Londres-2012 (zéro médaille, une première depuis 1960 pour le plus grand pourvoyeur de médailles et de titres de l'olympisme français), Isabelle Lamour est la première et seule femme présidente d'une fédération française d'un sport olympique.
L'épouse du double champion olympique de sabre et ancien ministre des sports Jean-François Lamour s'est imposée à la tête de l'institution en battant le sortant Frédéric Pietruszka au printemps 2013, et a été réélue en novembre 2016, sans adversaire.
Après cette réélection, elle a intégré le comité exécutif de la Fédération internationale d'escrime, pour ses premiers pas dans les institutions internationales.
Chirurgien dentiste en région parisienne, elle est licenciée de la FFE depuis l'âge de six ans. A 52 ans, elle ambitionne de devenir la première femme à la tête de l'olympisme français et serait en cas de succès la deuxième présidente du CNOSF issue du monde de l'escrime après Armand Massard, président de 1933 à 1967.
David Douillet: de l'Olympe à la politique
David Douillet est passé avec une extrême rapidité des sommets de l'Olympe aux cabinets ministériels, un passage facilité par sa proximité avec Bernadette Chirac, la femme de l'ancien président Jacques Chirac.
La carrière sportive de Douillet peut se résumer en trois dates fondamentales: un premier sacre olympique chez les lourds en judo le 20 juillet 1996 à Atlanta, un accident de moto le 30 septembre de la même année qui remet en cause sa carrière et un doublé à Sydney le 22 septembre 2000, qui en fit le deuxième judoka de l'histoire à conserver son titre olympique dans sa catégorie après le Japonais Hitoshi Saito (1984-1988).
Véritable légende de son sport, il s'est également construit une forte popularité, devenant en décembre 2000 et en juin 2001 la personnalité préférée des Français, selon le classement de l'institut Ifop pour le Journal du dimanche.
Parrain de l'opération "Pièces jaunes" de Bernadette Chirac jusqu'en 2009, il est entré en politique, s'engageant à l'UMP, après sa carrière sportive. Il a remplacé Chantal Jouanno comme ministre des Sports de septembre 2011 à mai 2012 et, après un premier mandat, a été réélu député dans les Yvelines (12e circonscription) en juin 2012.