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Michel Platini suspendu lundi 8 ans de toute activité liée au football comme son ancien mentor Joseph Blatter, favori pour la présidence de la Fifa, il pourrait être évincé de la course "à coups de pieds au culte", pour la presse qui se partage entre "pro" et "anti".
"Quoi qu?il fasse, quoiqu?il dise, l?image jusque-là immaculée de l?ancien génie du foot est définitivement ternie", estime Pascal Coquis (Les Dernières Nouvelles d'Alsace) en évoquant sa déroute "à coups de pieds au culte".
"C?est une forme de mort sociale rapportée au foot", analyse Libération. "Autrement dit, Michel Platini ne peut même plus disposer les plots avant un entraînement de l?AS Nancy-Lorraine", précise Libé.
Dans La Charente Libre, Jean-Louis Hervois ose la comparaison " Platini, Tapie: aux innocents les mains pleines", écrit-il. "La seule question qui devrait se poser est celle-ci: comment prétendre à la présidence de la plus grande fédération sportive au monde quand on agit aussi légèrement dans la coulisse? ", interroge-t-il.
"Une majorité de Français croit encore en Platini mais plus en sa candidature à la présidence de la Fifa," résume Richard Gougis dans Le Midi Libre.
- coup plus bas que franc -
Alain Dusart de L'Est Républicain note que "le coup est plus bas que franc. Il frôle même le ridicule. C?est, en effet, une "commission d?éthique" créée par Blatter celui qui a transformé la Fifa en casino de Las Vegas, qui mitraille Platini sans crédibilité juridique."
"C?est une victoire de la justice de guignol!", s'insurge Hervé Chabaud (L'Union/L'Ardennais )
Dans Le Républicain Lorrain, Christian Jougleux ironise "depuis qu?il a officialisé sa candidature au poste suprême, le Lorrain revisite Verdun" et d'ajouter "il avance sur un champ de mines et bataille pour une image traînée dans la fange".
De son côté, Rémy Bruder de L?Alsace s'interroge: "serait-il la dernière victime en date d?un guet-apens orchestré par son meilleur ennemi, le Suisse Sepp Blatter, surpris en position de hors-jeu dans l?exercice de ses fonctions de président de l?instance mondiale??"
"Huit ans de banc de touche pour le Français, qui peut y croire ? L?ex-attaquant s?affiche en battant. Il va jouer en défense, point à point, pied à pied", anticipe Denis Daumin (La Nouvelle République du Centre Ouest).
Christophe Bonnefoy du Journal de la Haute-Marne fait partie des nombreux supporters du triple Ballon d'or, "mascarade, pantalonnade ou, sans la rime, simulacre de justice. La sanction qui est venue frapper hier Michel Platini a tout du règlement de comptes fomenté en comité restreint."
Aujourd'hui en France/Le Parisien voit "Platini suspendu... aux recours".
Baptiste Desprez du Figaro pense que "si, dans un scénario idéal, Platini était en mesure de valider sa candidature, pas certain que son aura et son profil, plus que jamais entachés par les récentes affaires, puissent susciter l?adhésion des autres dirigeants du football mondial. "
Dans La Croix, Florence Couret suppose que "le message est donc?: le temps de l?impunité est révolu", mais éprouve "un vague malaise à la lecture de la décision?" et devant le soudain "réveil" de la commission d'éthique.