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Quatorze pays, dont la France et la Russie, se sont engagés pendant l'Euro-2016 dans le cadre du Conseil de l'Europe à renforcer la coopération internationale pour que les événements sportifs "se déroulent dans un environnement sécurisé, sûr et accueillant pour les supporters", ce qui a été salué par ces derniers.
La Convention entend "promouvoir l'accueil et la sécurité des spectateurs à l'intérieur et en-dehors des stades, améliorer le dialogue entre police, collectivités locales, clubs de football et supporters, renforcer la coopération policière internationale, et prévenir et sanctionner le hooliganisme par l'application de mesures efficaces", selon un communiqué du Conseil de l'Europe daté de lundi. Elle remplace une précédente convention mise en place en 1985, à la suite du drame du Heysel.
Les signataires sont la Bulgarie, la France, la Géorgie, la Grèce, la Macédoine, la Lituanie, la Moldavie, Monaco, le Monténégro, les Pays-Bas, le Portugal, la Russie, la Suisse et l'Ukraine.
"Les travaux de confection de cette convention à Saint-Denis" démontrent la "volonté nouvelle mais certaine" des autorités de "placer le dialogue avec les supporters au coeur de la gestion des manifestations sportives", s'est félicité l'Association nationale des supporters (ANS) en France.
"Signé par 14 Etats, ce texte consacre les supporters comme partenaire indispensable pour réduire les risques pour la sécurité et aider à créer une atmosphère accueillante dans et autour des stades", écrit l'ANS dans un communiqué que s'est procuré l'AFP.
"Ce texte a valeur de traité", explicite Me Pierre Barthélemy, avocat de l'Association nationale des supporters, contacté par l'AFP. "La rédaction de l'article 8 n'impose pas d'obligations précises et irrémédiables. Il s'agit davantage d'un encouragement au dialogue. Mais comme ce texte a la nature d'un traité, n'importe quel justiciable pourrait en demander l'application par les pays signataires devant les juridictions nationales puis devant la Cour européenne des droits de l'homme."
Dans son communiqué, l'ANS souligne notamment que cet article 8 "encourage la mise en oeuvre d'une politique de communication proactive et régulière avec les représentants de supporters et la population locale" et la participation "à des projets pluri-institutionnels (...) destinés à favoriser le respect et la compréhension mutuels, notamment entre les supporters, les clubs et associations sportifs, et les organismes chargés de la sécurité et de la sûreté".
La convention n'entrera toutefois en vigueur qu'"après sa ratification par trois Etats Parties à la Convention", précise le communiqué du Conseil de l'Europe qui indique aussi qu'elle reste ouverte à la signature "aux Etats membres et non membres du Conseil de l'Europe."