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Villeurbanne ne disputera pas la future Ligue des champions, lancée la saison prochaine par la Fédération européenne (Fiba), a prévenu mardi son président Tony Parker, donnant sa priorité à l'Euroligue ou l'Eurocoupe.
"Dans la lignée de notre objectif initial nous maintenons notre volonté de participer à l'Euroligue ou à l'Eurocoupe qui constituent actuellement les plus hauts niveaux du basket européen", a affirmé le meneur des Spurs de San Antonio et de l'équipe de France sur le site internet du club.
"Ce choix est assumé et réfléchi, et si d'éventuelles sanctions venaient à être prises par les instances nous devrons en assumer les conséquences", a insisté la star des Bleus.
"TP", qui préside l'Asvel depuis juin 2014, s'est donc désolidarisé du projet de la Fiba qui, faute de consensus avec la structure privée organisatrice de l'Euroligue (C1) et de sa petite soeur l'Eurocoupe (C2), a décidé de lancer sa propre Ligue des champions pour reprendre la main sur la scène continentale.
Un peu plus tôt, cinq autres représentants de la ProA, dont Martial Bellon, le président de Strasbourg, dernier club français encore en lice en Eurocoupe (quarts de finale), ont menacé de ne pas participer à cette future compétition si elle devait être moins compétitive que prévu.
Dans un premier temps, les clubs français avaient accepté d'y prendre part mais une réunion de l'Euroligue, lundi dernier à Barcelone a provoqué un revirement de situation.
Lors de cette réunion, une vingtaine de clubs, dont Limoges, Strasbourg et d'autres figurant dans les meilleures ligues européennes (Russie, Espagne, Italie, Turquie, Grèce, Allemagne), ont été invités à participer à l'Eurocoupe dans sa nouvelle version, qui rassemblera 24 équipes la saison prochaine, avec des mandats de quatre ans, ce qui affaiblirait considérablement la Ligue des champions de la Fiba.
- Euroligue à 16 clubs -
Tout cela alors que la Fiba doit déjà se passer de onze clubs européens parmi les meilleurs, comme le Real Madrid, le FC Barcelone, l'Olympiakos, le Panathinaïkos, le CSKA Moscou ou encore le Fenerbahçe, qui se sont engagés à rester en Euroligue, réduite à 16 clubs en 2016-2017 contre 24 actuellement.
Dans le cas où "cette situation devait être avérée", les clubs français ont demandé à la Fédération française de basket-ball (FFBB) "de réviser sa position afin de leur permettre de participer à l'Eurocoupe".
"Cette situation signifierait un coup d'arrêt dans la progression des clubs français au niveau européen et la remise en cause profonde de leur business model (modèle économique)", s'inquiètent les représentants des clubs de ProA.
"Cela serait aussi un frein au développement de nos potentiels joueurs internationaux, et donc serait contraire, à terme, aux intérêts de l'équipe de France", ont-ils également estimé.
La Ligue nationale de basket-ball (LNB), instance dirigeante de la ProA, a prévenu qu'elle "réserve(rait) sa position" si la Ligue des champions de la Fiba devait être moins compétitive que prévu.