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© AFP/PATRICK HERTZOG
Tony Parker, président de l'Asvel, pose avec le trophée de champion de France, le 14 juin 2016 à Strasbourg
"Ça va me faire bizarre", reconnaît Tony Parker, ému à l'idée de jouer son dernier match à Paris, contre la Serbie mardi avec l'équipe de France, où il a débuté sa carrière.
Le meneur des Spurs de San Antonio prépare avec les Bleus le tournoi de qualification olympique des Philippines (5-10 juillet) où il espère décrocher le billet pour les Jeux de Rio et ainsi y "terminer en beauté" sa carrière internationale.
Q: Est-ce facile de passer en quelques jours du statut de président de Villeurbanne à celui de joueur de l'équipe de France?
R: "Bien sûr. Avec l'Asvel, c'étaient des grands moments avec cette victoire historique (NDLR: jamais un club n'avait gagné la finale de ProA en étant mené deux victoires à zéro). Et cela ne fait que deux ans que je suis président. Tout est allé très vite. Maintenant, il faut basculer. L'équipe de France représente un gros objectif pour moi. C'est ma dernière, donc j'aimerais terminer en beauté. Jouer les Jeux à Rio serait une fin rêvée."
Q: La préparation est très courte pour le TQO...
R: "Ce n'est pas l'idéal. Le programme de la Fiba (fédération internationale) est bizarre. Tout le monde vient de finir. Les joueurs de ProA ont terminé il y a six jours. C'est une opération commando. On n'a pas le choix. Il faudra être prêt aux Philippines. Mais les gars sont en forme et très motivés. On a la chance d'avoir pas mal de vécu et d'automatismes dans cette équipe."
Q: La Serbie, c'est un bon moyen de vous jauger?
R: "C'est une très bonne équipe, l'une des favorites pour les Jeux. Ils jouent leur TQO à domicile. Ils vont se qualifier. Jouer contre eux à Paris et chez eux (samedi à Belgrade), ce sont des bons tests."
Q: Que ressentez-vous à l'idée de jouer votre dernier match à Paris?
R: "Ça va me faire bizarre. C'est beaucoup d'émotions. Toute ma famille, mes amis seront là. Ce sera un moment particulier parce que c'est là que j'ai commencé ma carrière: à l'Insep puis avec le PSG. Tout a une fin. Avec les Spurs, je sais que je vais jouer encore quatre ou cinq ans. Mais là, j'essaie de profiter un maximum."
Q: Il y aura aussi votre dernier match en France le 28 juin à Rouen contre le Japon...
R: "Cela aura une saveur particulière également parce que j'ai commencé en Normandie. J'ai signé ma première licence à 9 ans à Fécamp. J'ai joué aussi à Déville-lès-Rouen, Mont-Saint-Aignan. C'étaient des bons moments."
Q: Qu'avez-vous pensé de la victoire de Cleveland en finale NBA?
R: "J'étais content pour Lebron (James). Cela m'a rappelé mon histoire avec l'équipe de France en 2013 lors de l'Euro. J'avais l'impression d'avoir toute la pression d'un pays pour ramener un premier trophée. Quand Lebron a eu ses larmes, je me reconnaissais en lui. Quand tu veux tellement bien faire, cela prend énormément d'énergie. Et cela créée beaucoup d'émotions. Gagner deux matches de suite à Golden State: c'est fort. Il le mérite. Il a trois titres maintenant. J'en ai un d'avance. Il va falloir que j'en gagne un autre parce qu'il revient."
Propos recueillis lors d'un point presse