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"Je rêve des Jeux" ! A 20h24 tapantes vendredi, Teddy Riner et Tony Parker lanceront la campagne de mobilisation autour de Paris et des JO 2024: SMS de soutien, bracelets, dons permettront à la candidature parisienne de compter ses partisans et d'alimenter ses caisses.
Au top départ, donné en direct dans les JT de TF1 et France 2 par l'octuple champion du monde de judo et le meneur de jeu des Spurs de San Antonio, autour du président du CNOSF Denis Masseglia, ouvrira le numéro de téléphone spécial auquel envoyer les SMS de soutien: pour chaque texto "2024" envoyé au numéro 72024, ce sont 65 centimes d'euros qui tomberont dans l'escarcelle de Paris 2024, de vendredi soir jusqu'au 31 décembre au soir à minuit.
Dès samedi matin, les chaînes de grande distribution mettront en vente 1,5 million de bracelets de tissu ornés de pétales bleu-blanc-rouge et du slogan "Je rêve des Jeux". Un stock destiné à être renouvelé jusqu'à l'élection de la ville hôte des Jeux, en 2017, et qui sera également écoulé via les clubs, les collectivités territoriales et les entreprises partenaires.
Pour 2 euros, les acheteurs ne porteront pas un simple bracelet mais un "bijou", créé par le handballeur Luc Abalo, champion du monde et olympique.
Parallèlement, le site jerevedesjeux.com proposera une opération de crowfunding. Pour 20,24 euros, tout un chacun pourra devenir "bienfaiteur" de la candidature, voire "mécène" dans le cas des 2024 grands contributeurs invités à offrir 2024 euros par an jusqu'en 2017.
- 'Personne n'a jamais fait ça' -
L'objectif de l'opération est double: compter ses forces et mesurer l'engouement populaire pour le projet olympique, une popularité à laquelle le Comité international olympique est très attentif, mais également lever des fonds pour une candidature à 60 millions d'euros que les Français et les Franciliens en particulier n'ont pas envie de voir financée grâce à de l'argent public.
Prudent, Denis Masseglia, chargé par le comité de candidature d'orchestrer cette opération, n'avance pas d'objectif chiffré. "Je m'y refuse, dit-il, mais je raisonne en terme de potentiel. Je sais que selon une enquête réalisée en février, 40% des Français étaient prêts à donner un euro".
L'objectif financier est d'autant plus périlleux à fixer que cette opération, assez banale dans le cas de grandes causes caritatives ou sanitaires, est la première du genre montée pour l'organisation d'un grand événement sportif. "Il n'y a aucune référence, reprend Masseglia. Personne n'a jamais fait ça, du moins sous cette forme."
Aux commandes, le CNOSF (NDLR: le comité olympique français) a depuis huit mois mobilisé ses réseaux tentaculaires. Car le mouvement sportif en France, ce sont 175.000 associations, 17 millions de licenciés, des conventions de partenariats avec l'Association des maires de France, les élus, les partenaires sociaux... Un gigantesque potentiel de donateurs.
"L'inconnue, redoute Masseglia, c'est l'inertie"; Combien de temps vont mettre les gens à adhérer ? Le premier week-end sera-t-il décisif ? "Dans tous les cas, quel que soit le résultat final, on aura été innovant." Et le CIO, qui en appelle désormais aux stratégies alternatives, aura forcément été sensible à la manoeuvre.