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Trois athlètes, deux Françaises et une Espagnole, adeptes du paddle-board, se sont élancées vendredi du Cap Horn au Chili avec pour objectif de rallier l'Antarctique à la seule force de leurs bras.
En 2009, les trois rameuses avaient déjà réalisé l'exploit sportif inédit de traverser l'Atlantique en 54 jours.
A travers ce projet baptisé "Cap ô pas Cap", les deux landaises Stéphanie Geyer-Barneix (39 ans) et Alexandra Lux (28 ans), ainsi que la Basque espagnole Itziar Abascal (24 ans), championnes de sauvetage côtier, ont fait le pari de relier le Cap Horn à l'Antarctique, soit un millier de kilomètres, à la seule force de leurs bras, allongées sur une paddle-board (planche à bras).
Ces planches sont conçues pour ramer ou se déplacer en utilisant les bras, en position à plat ventre ou à genoux.
Le départ, reporté de plusieurs jours en raisons des difficiles conditions météorologiques, a finalement eu lieu vendredi "au pied d'un glacier", à l'extrême sud du Chili, lit-on sur la page Facebook des trois rameuses. Le parcours a été également modifié pour faire face aux aléas climatiques.
Les trois sportives doivent s'engager dans le canal de Beagle, avant le passage du mythique Cap Horn, puis direction le sud pour une expédition estimée à 10 jours environ dans une eau à deux degrés.
A la performance sportive, placée sous le parrainage du navigateur Yves Parlier, les trois jeunes femmes ont associé, au cours des dix-huit mois de préparation, des opérations de sensibilisation sur la protection des océans dans les écoles. Elles procèderont également à des relevés d'échantillons pour une meilleure connaissance des effets de la pollution au plastique dans les mers.
En juin 2014, les trois rameuses, accompagnées d'une quatrième co-équipière, s'étaient relayées pendant trois jours et demi pour effectuer une traversée d'entraînement entre la Corse et Monaco. En octobre, elles avaient réalisé, également à titre d'entraînement, la liaison Lorient (Morbihan)-Capbreton (Landes).