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"Nous sommes sur la bonne voie". Pour crédibiliser le discours positif de Michel, malgré un classement catastrophique (16e), l'Olympique de Marseille doit absolument battre Lorient dimanche (14h00), pour la 10e journée de Ligue 1.
L'Espagnol n'envisage pas la crise que déclencherait un nouveau résultat négatif contre Lorient, c'est-à-dire autre chose qu'un succès, indispensable pour une équipe incapable de remporter la moindre rencontre depuis un mois, qui reste sur cinq matches sans victoire, toutes compétitions confondues.
"C'est très négatif de commencer un match en pensant qu'on va le perdre", répond Michel sans se départir de son calme. "J'ai confiance dans les qualités montrées par mon équipe au dernier match contre le PSG".
L'OM a certes rivalisé avec l'ogre de la Ligue 1 lors du "Clasico" du 4 octobre, avant la pause internationale, mais il a encore perdu (2-1), sa troisième défaite de rang après les terribles couacs au Vélodrome contre Angers (2-1) et le Slovan Liberec (1-0), qui n'avaient pourtant rien d'invincibles armadas.
- Méthode Coué -
Mais "une équipe qui n'a pas le niveau suffisant ne joue pas un match comme nous l'avons fait à Paris", rassure le technicien. Il estime le niveau réel de son très irrégulier OM "bien plus proche de celui vu contre le Paris Saint-Germain que contre Angers".
Michel s'essaie à la méthode Coué mais ses joueurs ont tendance à pratiquer la méthode couette. Car s'ils sont endormis, comme contre le Sporting Club de l'Ouest, l'OM a tout à craindre de Lorient.
Il y a bien, en effet, des signes de regain dans le match solide contre le Paris SG. Lassana Diarra est revenu au top niveau, Rémy Cabella est intéressant en N.10, Michy Batshuayi a marqué dans un grand match...
L'OM menait et malmenait son rival, le match a basculé sur deux penalties en deux minutes. Mais, contre des adversaires moins prestigieux, les Phocéens sont plusieurs fois passés au travers.
Et le match amical disputé vendredi n'est pas très rassurant: l'OM a concédé quatre buts contre Nîmes (4-4), dernier de Ligue 2...
Le staff olympien déplore de n'avoir guère pu travailler sur les bonnes bases du match à Paris. Onze internationaux sont partis pendant la trêve de dix jours et "nous luttons contre le temps", souligne Michel, qui a déjà plusieurs fois demandé un brin d'indulgence pour avoir pris le train en marche après la démission de Marcelo Bielsa.
- Michel a brûlé ses jokers -
Mais, cette fois, le technicien, en poste depuis deux mois à un jour près, a brûlé tous ses jokers. Et, derrière Lorient, il devra se déplacer trois fois de rang. Après le match à Braga, jeudi en Europa League, l'OM se rend à Lille puis à Nantes. Au-delà de l'urgence-classement, il faut prendre un peu d'élan contre les Bretons.
Michel se méfie d'"une équipe qui joue très bien, attaque avec beaucoup de variété, combine bien et a de la personnalité".
Les Lorientais sont en forme, ils restent sur trois victoires, dont un probant 3-2 à Monaco, mais sont privés de leur avant-centre Majeed Waris, qui a aggravé sa blessure avec le Ghana, au grand mécontentement du club morbihannais.
Mais les Merlus réussissent peu à l'OM historiquement: ils restent sur quatre victoires et deux nuls au Vélodrome lors de leurs neuf dernières visites, et leur succès 5-3 l'an dernier avait torpillé les derniers espoirs de l'OM dans la course à la Ligue des champions.
L'OM de Bielsa avait pourtant été applaudi par son public ce soir-là. Cette fois, une nouvelle contre-performance déclencherait une bronca terrible, même sans la moitié de ses ultras, le virage Sud étant fermé encore pour ce match, sanction des incidents OM-OL. Et Michel, qui a connu l'exigence du Real Madrid, le sait.