Happy Birthday : |
© AFP/ROMAIN LAFABREGUE
Corentin Tolisso célèbre son but face à Dijon, le 19 février 2017 au Parc OL
Côté face, il est courtisé par l'Italie, passe avec réussite d'un poste à l'autre au gré des changements de systèmes de Lyon et reste sur un doublé contre Dijon (4-2). Côté pile, Corentin Tolisso doit gérer, et corriger, une image naissante de mauvais garçon.
. Côté obscur
C'est quoi le problème ? Au-delà de ses performances, certaines attitudes lui donnent un côté sombre. Il y a évidemment cette agression commise sur le milieu de Saint-Etienne, Fabien Lemoine, le 5 février, lors d'un derby où il n'avait pu contenir sa frustration de la défaite (2-0).
Il s'est depuis excusé, récoltant seulement deux matches de suspension ferme et un avec sursis, une clémence de la commission de discipline mal comprise par beaucoup.
"Je ne suis pas un joueur méchant. Même si j'ai dérapé dans le derby, je sais me contrôler. J'ai pris un seul rouge dans ma carrière", avait-il plaidé.
Le 21 septembre, contre Montpellier (5-1), le gardien héraultais Geoffrey Jourdren l'avait interpellé en plein interview TV à la mi-temps pour fustiger une simulation. "Tu es blessé ? Fais voir... Montre ta blessure", lui avait-il lancé devant les caméras de BeIN Sports. En cause, l'exclusion du jeune Morgan Poaty (19 ans), après seulement huit minutes de jeu pour un tacle mal maîtrisé sur lequel Tolisso avait laissé croire à une grave blessure avant de reprendre le jeu.
© AFP/ROMAIN LAFABREGUE
Corentin Tolisso (g) fête son but avec l'attaquant français Alexandre Lacazette (d) lors du match entre l'Olympique Lyonnais et Dijon le 19 février 2017 au Parc OL.
Son mini-CV de "bad boy" comporte d'autres mentions: altercation dans le vestiaire avec Lindsay Rose en octobre 2015, relations tendues avec l'entraîneur Hubert Fournier, à la même époque. Sans oublier l'étiquette "clan des Lyonnais" avec Alexandre Lacazette, Anthony Lopes, Jordan Ferri et Samuel Umtiti, à une période où le vestiaire manquait d'unité.
. Efficace et polyvalent
Sportivement, le garçon de 22 ans a des arguments à faire valoir. "Statistiquement, c'est ma plus belle saison. Mon record était à sept buts, j'en suis à dix et il reste encore de nombreux matches", se réjouit le natif de Tarare (Rhône).
Ménagé en Europa League, jeudi contre le club néerlandais d'AZ Alkmaar (7-1), Tolisso, formé à l'OL, reviendra dans le onze de départ face à Metz dimanche. Et peu importe sa position car il a toujours répondu présent.
Depuis ses débuts en 2013 avec Rémi Garde, il a déjà été utilisé comme arrière droit, milieu défensif en sentinelle, en récupérateur ou meneur de jeu en 4-4-2 ou 4-2-3-1, en milieu offensif en 4-3-3, voire avant-centre.
Surnommé le "couteau suisse" pour cette polyvalence, il est l'un des éléments moteurs de l'Olympique lyonnais, tout aussi important qu'Alexandre Lacazette et Nabil Fekir.
. L'Italie le drague
Comme eux, il est convoité en vue du prochain mercato estival. Naples était déjà prêt à s'offrir le milieu lyonnais pour 30 millions d'euros lors du dernier marché d'été.
Tenté dans un premier temps, Tolisso, après mûres réflexions et un entretien décisif avec l'entraîneur Bruno Genesio, avait préféré rester un an de plus à Lyon où il est en contrat jusqu'en 2020.
"Le fait d'hésiter, cela signifiait que partir n'était pas un bon choix. En fin de saison dernière, je ne me sentais pas prêt, ce n'était donc pas planifié. A 22 ans, j'ai encore beaucoup à apprendre", s'était-il justifié.
Pour mieux s'envoler toujours du côté de l'Italie où la Juventus Turin se serait positionnée ?
© AFP/MARCO BERTORELLO
Corentin Tolisso (d) célèbre son but avec Alexandre Lacazette Mouctar Diakhaby (g) lors du match de Ligue des champions contre la Juventus de Turin le 2 novembre 2016 à Turin.
Lors de la confrontation entre l'OL et la Vieille Dame, en Ligue des champions, il s'est montré à son avantage obtenant notamment l'égalisation au match retour (1-1).
Il aura encore l'occasion de montrer l'étendue de sa palette aux observateurs italiens, face à l'AS Rome, prochain adversaire des Lyonnais en 8es de finale d'Europa League (9-16 mars).