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Ils veulent partir en beauté: Richie McCaw et Dan Carter, deux monstres du rugby mondial et des All Blacks, attaquent samedi face au XV de France à Cardiff en quart de finale de la Coupe du monde le dernier défi de leur riche carrière.
Si, à l'inverse de Carter (33 ans, 109 sél.) qui tournera de fait le dos au maillot noir après le Mondial en rejoignant le Racing 92 pour un dernier juteux contrat, McCaw (34 ans, 145 sél.) n'a pas encore annoncé sa décision, elle ne fait guère de doute.
Cette Coupe du monde sera en tout cas sa dernière, et le détenteur du record mondial de sélections compte bien l'achever en apothéose, en soulevant une nouvelle fois le trophée William Webb Ellis.
Pas question qu'elle s'arrête dès samedi, sous le toit fermé du Millennium, une éventualité sur laquelle le sélectionneur néo-zélandais Steve Hansen n'a pas voulu s'attarder jeudi.
"On ne sait pas si ce sera leur dernier match: ils en ont encore potentiellement trois (en cas de qualification samedi, NDLR) et nous n'avons aucun contrôle là-dessus. Tout ce qu'on sait, c'est qu'ils auront au moins celui-là. Ce ne sont pas le genre de joueurs à penser à eux mais à l'équipe", a ainsi répondu Hansen.
"Ils se préparent à jouer un match très important et ils ont envie d'être performants. On ne peut se permettre de penser à des choses qui n'ont aucun rapport avec le match. Nous n'en avons pas parlé et n'en parlerons pas", a-t-il ajouté.
- Choyés pendant quatre ans -
Hansen s'est en revanche montré beaucoup plus prolixe sur l'importance des joueurs d'expérience au sein de l'équipe, dont, forcément, son ouvreur et de son emblématique capitaine.
"Ce qu'apportent les +vieux+, quand ils sont en forme et ils le sont, c'est l'expérience. Et ça, ça ne s'achète pas. Quand vous êtes sous pression, vous avez besoin de joueurs capables de la supporter (...) Ils ont connu des matches que d'autres n'ont pas connus", a souligné Hansen.
"Quand le match devient incertain, ce qui est quasiment le cas tout le temps mais parfois plus ou moins longtemps, ces gars sont extrêmement importants. Je n'ai jamais été du genre à m'inquiéter de leur âge: tant qu'ils sont en forme, je les sélectionne", a-t-il poursuivi.
La Fédération néo-zélandaise les a même choyés, préservés pendant quatre ans. Le pays entier s'est aussi inquiété de leur état de santé, surtout pour Carter, longtemps blessé ces dernières saisons et qui, avant la Coupe du monde, confiait à l'AFP: "Il y a eu des moments, lors de ces quatre années, où je me demandais si je serais ici (à la Coupe du monde, NDLR)."
- Destins différents en 2011 -
Il y est, avec l'envie de participer enfin pleinement au succès des All Blacks. Car le titre de 2011 ne fut pas complètement le sien, après une blessure qui l'a obligé à déclarer forfait pour la suite de la Coupe du monde quelques heures après avoir été nommé capitaine pour la première fois, pour un match de poules contre le Canada.
Carter, ouvreur complet, détenteur du record mondial des points en match international (1.552, soit 14,2 de moyenne par match) devait prendre sur cette rencontre la place de McCaw qui, lui, est allé au bout de la compétition malgré un pied fracturé, une blessure méticuleusement dissimulée par l'encadrement néo-zélandais.
Le corps du capitaine a continué à couiner les saisons suivantes, et même pendant cette Coupe du monde, puisqu'il a été laissé au repos lors du dernier match, face aux Tonga, en raison d'une hanche douloureuse.
Comme Carter, l'âge avançant, McCaw est peut-être moins dominant, notamment autour des rucks, lui qui avait survolé ce secteur lors de la dernière finale remportée par les All Blacks face aux Français (8-7).
Mais, samedi, il devrait encore mettre un point d'honneur à assumer son surnom: "GOAT", "Greatest of All time". Et, comme Carter, "le plus grand joueur de tous les temps" entend bien prolonger le plaisir jusqu'au 31 octobre, jour de la finale.