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Alassane Pléa célèbre un but lors de son triplé à Metz, le 23 octobre 2016
Si Mario Balotelli prend toute la lumière, le meilleur buteur du leader Nice est bien Alassane Pléa (6 buts), auteur de son premier triplé en Ligue 1 et de son premier but européen avant de recevoir Nantes, dimanche (15h00).
"Quelle semaine pour moi et pour le groupe !" a lancé Pléa après son coup du chapeau à Metz (4-2). Quatre jours plus tôt, il avait sauvé la mise d'un GYM au bord de l'élimination en Europa League en marquant à Salzbourg (1-0).
Bref, quand "Balo" (5 buts) n'est pas là Nice peut compter sur "Alass". Et contre Nantes, pour la 11e journée de L1, Lucien Favre pourrait les associer en attaque, si la star italienne est suffisamment remise de sa gêne aux adducteurs.
"On parle beaucoup de Mario, mais Alass fait beaucoup d'efforts, à deux, ils sont moins seuls", souligne en bon capitaine Paul Baysse.
L'entraîneur suisse pourrait également monter un trio de luxe avec Younès Belhanda, un genre de Messi-Neymar-Suarez à l'échelle de l'OGCN.
"Super Mario" semble rétabli après une semaine de soins et de repos, qui ne l'avaient pas empêché cependant de sauter de son fauteuil bien calé devant la télé, dimanche dernier, devant les quatre buts de son équipe à Metz.
- "Être plus décisif" -
Les deux hommes n'ont été associés qu'à deux reprises. Devant Marseille (3-2) et Schalke (0-1), début septembre.
Titulaire lors des cinq premières rencontres de championnat, le longiligne Franco-Malien de 23 ans avait ensuite subi la concurrence sans états d'âme de Mario Balotelli.
Auprès de Balo, le gamin de Villeneuve d'Ascq a même franchi un cap. Pléa confiait récemment boire les conseils de son homologue italien en quête de relance. Comme il l'avait fait, la saison passée, auprès de Hatem Ben Arfa.
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Mario Balotelli et Alassane Pléa à la fin du match Nice-Monaco, le 21 septembre 2016 à l'Allianz Riviera
Entre les deux attaquants, l'atmosphère est à la coopération et à l'entraide plus qu'à une quelconque rivalité. La place de leader, même si Pléa la juge "anecdotique", aide à digérer la concurrence. "On se plait en haut, mais le championnat est encore long, très long", ajoute-t-il.
L'essentiel pour Pléa est déjà de jouer, après une saison dernière perturbée par une opération du ménisque (19 matches, 6 buts, 4 passes).
Après cet exercice tronqué, il s'est imposé une pré-rentrée estivale, quinze jours avant la troupe, sous les ordres d'Alex Dellal, le préparateur physique, avec pour cap fixé alors "d'être plus décisif, progresser et faire une grosse saison avec Nice", disait-il.
- "Un potentiel exceptionnel" -
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Alassane Pléa célèbre un but lors de son triplé à Metz, le 23 octobre 2016
Son début de saison convaincant a remboursé ses efforts. Il a même conquis le public de l'Allianz Riviera. Parfois sévères et impatients devant le manque de réalisme de Pléa, les supporters l'ont soutenu de la voix après son échec sur penalty devant Monaco (4-0), et le joueur a su rebondir immédiatement avec un but de la tête.
Toujours aussi généreux dans ses déplacements, ses appels en profondeur et replacements défensifs offrent aussi beaucoup de possibilités à ses partenaires, une activité que n'a pas encore Balo. Mais ce dernier a l'instinct de "tueur" dans la surface qu'essaie de se forger Pléa, qui doit aussi perfectionner son jeu dos au but.
"Si je transformais toutes mes occasions, je ne serais pas à Nice, lâche Pléa. Le coach me fait beaucoup travailler. Pied droit. Pied gauche... Il me parle beaucoup. Lorsqu'il te met sur le banc, il te donne ses raisons. C'est bien".
"Alassane a un potentiel exceptionnel mais il faut encore du travail", commente Lucien Favre.
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Mario Balotelli et Lucien Favre, le 14 octobre 2016 à l'Allianz Riviera de Nice
Recruté à 20 ans en 2014 pour 500.000 euros à Lyon, où il était barré par la formidable promotion Lacazette, il a peu joué (12 apparitions, 1 but en C3 devant Rijeka), mais Pléa avait vite emballé les responsables azuréens, qui ont depuis prolongé son contrat jusqu'en 2019.
Ils l'auraient agrémenté d'une clause libératoire de 40 millions d'euros sous seing privé, courante dans la péninsule ibérique mais non autorisée en France. Et si la meilleure affaire de Nice c'était Pléa?