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© AFP/FRED TANNEAU
Le milieu de Nice Wylan Cyrprien (c) passe le ballon à Vincent Koziello (d) lors du match face à Guingamp au Roudourou, le 30 novembre 2016
"Prendre le match qui vient, et seulement celui-là", assure le Niçois Wylan Cyprien à la veille de recevoir Toulouse, dimanche (20h45), avant de jouer la tête de la Ligue 1 chez le Paris SG la semaine suivante.
Toujours sans Mario Balotelli, incertain contre le PSG, Nice peut compter sur ses nombreux atouts, et surveiller ses quelques faiblesses. État des lieux au seuil de la 16e journée.
- Jouer
Depuis le début de saison le GYM s'appuie sur une vraie qualité de jeu et une souplesse tactique impressionnante, cultivée pendant l'été par l'entraîneur Lucien Favre sur le terreau de son prédécesseur, Claude Puel.
Nice sait jouer à trois défenseurs centraux pour favoriser ses latéraux infatigables, Ricardo Pereira et Dalbert, mais sait aussi repasser à quatre s'il manque un central.
Devant le technicien suisse a plusieurs cordes à son arc, avec une seule pointe et un soutien, deux pointes ou une attaque à trois. Même l'absence de la star Balotelli, incertain jusqu'au choc contre le PSG, ne freine pas le meilleur début de saison de l'histoire du club azuréen.
- Rebondir
Devancé de quelques jours par le TFC (23, 44 ans de moyenne) au classement établi par l'Observatoire du football du CIES (Centre international des études du sport) des équipes les plus jeunes du Top 5 européen, Nice (24, 31 ans) sait encaisser les revers. Et apprendre de ses erreurs.
Après sa première défaite de la saison à Caen (1-0), il a rebondi à Saint-Étienne (0-1). Et après l'accroc bastiais (1-1), il a forcé une autre forteresse, celle du Roudourou, en souffrant (1-0), lors de la dernière journée. Ce mental servira contre le Téfécé, et surtout contre le PSG.
- Structurer
Signe que l'OGCN progresse vite, sa colonne vertébrale n'est composée que de recrues. Le Brésilien Dante encore impressionnant face à l'EAG et véritable référence dans le vestiaire, commande la défense. Cyprien, le couteau suisse, s'est imposé au milieu, le meneur Younes Belhanda a forcé la décision sur un exploit personnel.
Il ne manque que Mario Balotelli, en voie de reprise après une lésion au mollet.
Une fois encore, la cellule recrutement dirigée par Serge Recordier a tapé dans le mille. Mais si Nice a pratiquement tout changé (actionnariat, entraîneur, effectif) au cours de l'été, il est resté dans le droit fil d'un travail de plusieurs années, notamment dans le choix de Favre.
- Chutes de tension
Côté faiblesses, Nice a aussi eu beaucoup de réussite en L1 cette saison, Favre le reconnaît. Cette baraka peut se lire en creux dans le parcours européen, où a contrario le GYM n'a pas été payé, avec quatre défaites en cinq matches et une élimination précoce de l'Europa League.
L'équipe de Favre a encore des passages à vide dans ses matches. A Guingamp, "cela n'a pas tenu à grand-chose, comme souvent, explique le Suisse. Nous avons bien résisté. Mais pour déstabiliser une défense, il faut plus de percussions, de un contre un, de perforations..."
- Un banc un peu court
Autre défaut, Nice n'a évidemment pas la profondeur de banc des candidats déclarés au titre, ni leur habitude de ces campagnes, ni leur devoir de résultat, mais juste l?envie de rivaliser le plus longtemps possible.
Prudent, Favre, ancien porteur du maillot violet, se méfie déjà d'un TFC "athlétique, très bon à la récupération et au pressing, excellent dans les appels en profondeur", qui pour la petite histoire avait battu (2-1) le GYM en match de préparation, à la fin juillet.
Toulouse, auteur d'un bon début de saison, est aussi la seule équipe a avoir battu le PSG (2-0) et Monaco (3-1), les deux rivaux de l'OGCN sur le podium.
On pensera à Paris plus tard. "On travaille dur et on s'est battu pour être là, conclut Cyprien, donc on ne va pas faire la fine bouche, mais pas question de se prendre la tête".