Happy Birthday : |
© AFP/PHILIPPE DESMAZES
L'attaquant de Lyon Alexandre Lacazette (c), face à Bordeaux le 10 septembre 2016 au Parc OL
"On ne devient pas buteur, on naît buteur": Bernard Lacombe sait de quoi il parle et peut se frotter les mains avec Nice-Lyon, choc de la L1 ce vendredi (20h45). Deux beaux spécimens vont s'y croiser, avec son protégé à l'OL Alexandre Lacazette, qui revient de blessure, et Mario Balotelli qui veut prolonger sa seconde jeunesse au GYM.
Sur un ring, on aurait présenté les choses de cette façon: à ma droite l'Italien "Super Mario", 26 ans, 5 buts en trois matches, gourou du leader niçois; à ma gauche l'international français Lacazette, 25 ans, 6 buts en quatre matches, messie de l'attaque de l'OL (5e).
Le choc a failli ne pas avoir lieu. "Balo" aurait été suspendu si son second carton jaune contre Lorient, synonyme d'exclusion, n'avait pas été effacé par la commission de discipline. Et Lacazette quitte lui à temps l'infirmerie, après sa deuxième blessure de la saison.
En prévision du choc en Ligue des champions contre la Juventus Turin, mardi, l'OL ne lancera son buteur que sur un bout de match, soit en partant du banc, soit en s'y asseyant avant la fin.
Mais les deux renards des surfaces vont être en même temps sur le terrain à un moment. Et il sera alors question de savoir si l'un des deux peut combler le vide laissé par Zlatan Ibrahimovic, parti promener sa grande carcasse, son sens du but et de la répartie, en Premier League sous le maillot de Manchester United.
- "Totalement dépendants d'Alex" -
"Ce que fait Alex sur un terrain est énorme", insiste Lacombe, un des conseillers de Jean-Michel Aulas à Lyon. "Les comparaisons sont toujours délicates mais quand on voyait ce que faisait Ibra au PSG, 25-30 buts par saison, et des passes décisives? Alex est de cet ordre-là pour nous".
"Nous sommes totalement dépendants d'Alex, dit même le dirigeant lyonnais. Alex vous lui donnez un ballon moyen, il le bonifie. Soit il y a but, soit il y a une passe décisive."
Lacazette n'a plus joué depuis le 10 septembre contre Bordeaux (défaite 3-1). Quand il est sorti sur blessure (cuisse) quinze jours plus tôt à Dijon, "l'équipe a perdu pied (de 2-1 à 2-4)", rappelle Lacombe.
© AFP/VALERY HACHE
L'attaquant de Nice Mario Balotelli lors du match face à Lorient, le 2 octobre 2016 à l'Allianz Riviera
Balotelli, lui, a longtemps perdu pied tout seul et beaucoup fait pour gâcher sa carrière. Mais son début de saison niçois incite à l'optimisme.
Le sempiternel grand tourmenté de la Botte se sent visiblement bien sur la Côte d'Azur.
"Quand j'ai pensé à Nice, j'ai songé à la douceur du climat d'une ville fantastique, raconte-t-il à Sky Sport Italie. Je voulais un endroit tranquille et beau où tu ne te réveilles pas de mauvaise humeur en regardant à la fenêtre."
- "Cool et un peu foufou" -
De la sienne, entre Monaco et Nice, il a une superbe vue sur la mer et le cap, partagée avec ses nombreux abonnés sur Instagram.
Il fait même du GYM une des deux équipes où il s'est le mieux senti. "Nice pour la teneur du début de saison et Manchester City. C'est tout!", explique-t-il.
Son bien-être se voit à ses performances, avec le meilleur ratio européen de buts par minutes, malgré des passages de grande discrétion dans ses matches. Car comme le rappelle son entraîneur, Lucien Favre, il a encore beaucoup de travail pour revenir à son meilleur niveau et améliorer notamment ses déplacements.
Il s'est bien intégré dans le groupe, "des jeunes, comme moi", dit-il. Ses coéquipiers évoquent sa puissance de frappe, sa qualité de finisseur et son comportement.
"Il est cool et un peu foufou, mais d'autres le sont beaucoup plus. Lui et Yoan (Cardinale) nous amusent beaucoup", raconte Valentin Eysseric.
Mario-le-Dur est si calme qu'il reconnaît même que le sélectionneur italien, Giampiero Ventura, a eu raison de ne pas le retenir pour les matches d'octobre contre l'Espagne et la Macédoine. "Je ne le méritais pas. Je veux être au top pour revenir", assure "Balo" à la presse italienne. De nouveaux exploits contre Lyon pourraient lui rouvrir les portes des Azzurri...