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© AFP/Gene Sweeney Jr.
Le Français Rudy Gobert face aux Los Angeles Lakers, à Salt Lake City (Utah) le 28 octobre 2016
Utah a détrôné San Antonio pour le titre très officieux d'équipe... la plus française de NBA: Rudy Gobert est épaulé depuis juillet par Boris Diaw qui connaît bien la musique des play-offs, l'objectif affiché du Jazz.
Le centre de gravité du basket français en NBA a longtemps été localisé à San Antonio par la simple présence du "boss" Tony Parker, meneur incontournable des Spurs depuis 2001, qui a eu pour coéquipiers Ian Mahinmi (2007-10), Nando de Colo (2012-14) et Diaw (2011-16).
Mais avec deux des onze "Frenchies" de NBA, Utah s'est maintenant mis au français.
Depuis son arrivée en 2013 à Salt Lake City, Gobert est devenu l'un des meilleurs défenseurs de NBA avec des statistiques qui donnent le vertige (8,6 rebonds, 7,2 points et 2 contres par match).
Ce n'est pas un hasard si le Jazz veut bâtir son avenir autour de l'ancien pivot de Cholet, au point de lui offrir, avant l'expiration de son option lundi soir ou en juin prochain, un contrat mirobolant, jamais vu pour un Français.
"J'ai encore beaucoup de choses à accomplir, la plus grosse partie reste à accomplir en fait", insiste celui qui est surnommé "The Stifle Tower" (jeu de mots avec le verbe "stifle", étouffer, et Tour Eiffel).
- Recommandé par Gobert -
"Il est temps qu'on participe aux play-offs. La saison dernière, on est passé tout près (9e de la conférence Ouest, NDLR), j'ai raté 22 matches (sur blessure à un genou)", rappelle-t-il après la défaite du Jazz dans la salle des Clippers (88-75).
"Je veux continuer à progresser. Cela ne passe pas forcément par plus de points marqués, mais je veux aider mon équipe à gagner, j'ai beaucoup progressé dans les écrans, cela ne se voit pas forcément dans les stats", note le pivot de 2,17 m.
Pour que le Jazz renoue avec les play-offs qu'il n'a plus disputés depuis 2012, voire avec sa période dorée (deux finales NBA perdues avec Karl Malone et John Stockton en 1997 et 1998 face aux Chicago Bulls de Michael Jordan), ses dirigeants se sont tournés vers un autre Français.
"Je leur ai recommandé Boris, précise Gobert. J'adore jouer avec lui en équipe de France. Il met toujours l'équipe en premier, c'est rare en NBA."
A 34 ans, Diaw découvre sa cinquième équipe NBA après Atlanta (2003-05), Phoenix (2005-09), Charlotte (2008-12) et San Antonio (2011-16).
L'ancien joueur de Pau-Orthez, qui avait été élu en 2006 "joueur ayant le plus progressé" et qui a remporté le titre NBA avec San Antonio en 2014, a été recruté pour apporter sa grande expérience (994 matches de saison régulière).
- 'En bonne voie pour devenir un grand' -
"Il y a beaucoup de joueurs qui sont encore +verts+, j'essaie d'amener de l'expérience et d'aider dans tous les secteurs. C'est clairement une équipe qui a beaucoup de potentiel", souligne l'international français.
© AFP/Steve DYKES
Le Français Boris Diaw, qui a rejoint Utah, lors d'un match à Portland (Oregon), le 25 octobre 2016
"Je comprends Rudy qui a envie d'aller en play-offs : c'est quelque chose de complètement différent de la saison régulière, c'est vraiment ce qui se fait de mieux", poursuit Diaw qui voit son compatriote "en bonne voie pour devenir un grand joueur".
Son rendement est pour l'instant faible, à l'image de sa ligne de statistiques contre les Clippers qui s'est limitée à un seul rebond en 19 minutes de jeu.
"Je ne suis pas à 100%, j'ai pris un coup sur le genou droit lors du dernier match de préparation", révèle-t-il.
Son entraîneur Quin Snyder, dont le mentor est Gregg Popovich, l'emblématique coach des Spurs, n'est pas inquiet : "Boris sait, nous savons qu'une saison NBA est longue, mais il nous apporte déjà de la stabilité en défense", fait-il remarquer.
Diaw, amateur de photographie et de grands espaces - il a fait les 2.200 km entre San Antonio et Salt Lake City en voiture - va affronter dès mardi ses anciens coéquipiers.
"C'est toujours un petit peu particulier, surtout la première fois qu'on retourne dans une salle qu'on connaît bien, mais je ne vais pas me laisser déborder par mes émotions", balaie-t-il.