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Les "trials" d'Omaha ont rendu leur verdict dimanche: l'ogre Michael Phelps sera le capitaine de route d'une équipe des Etats-Unis rajeunie mais toujours aussi ambitieuse lors des JO-2016 (5-21 août).
A un peu plus d'un mois du rendez-vous de Rio, les derniers visas olympiques ont été délivrés dimanche à Connor Jaeger et Jordan Wilimovsky sur 1500 m et à Abbey Weitzeil et Simone Manuel sur 50 m libre.
Trente des 41 sélectionné(e)s américains découvriront les JO, à l'instar de Simone Manuel, 19 ans et qualifiée pour les 50 et 100 m libre, de Jordan Wilimovsky qui participera, à 22 ans, au 1500 m et au 10 km en eau libre, ou encore du nouveau phénomène du sprint Caeleb Dressel, 19 ans.
Cette nouvelle vague pourra bénéficier des conseils de Phelps, qui disputera à 31 ans ses 5e JO, de Ryan Lochte, de Nathan Adrian, de Missy Franklin et de Katie Ledecky, du haut de ses 19 ans.
A Rio, la Fédération américaine vise la première place au bilan des nations, comme à Londres en 2012 où elle avait remporté 31 médailles, dont seize en or.
Mais pour réussir cette moisson, "Team USA" a encore du pain sur la planche, a prévenu Bob Bowman, le "coach" de toujours de Phelps, qui aura à Rio le titre d'entraîneur en chef de l'équipe masculine.
"Il va falloir qu'on abaisse encore nos chronos entre les +trials+ et les JO si on veut que ces JO soient un succès. Mais c'est quelque chose qu'on sait faire à chaque échéance olympique", a-t-il expliqué.
- Aucun record du monde -
Durant ces sélections, aucun record du monde n'a été battu et seul un record des Etats-Unis, celui du 200 m brasse par Josh Prenot, a été amélioré.
Plus inquiétant, seuls deux Américains trônent à la première place des bilans annuels, Prenot sur 200 m brasse (2:07.17) et David Plummer, qui n'ira pas à Rio, sur 100 m dos (52.12).
Côté féminin, Ledecky est sans rivale sur 200 m, 400 m et 800 m, tandis que Lilly King est N.1 mondiale sur 100 m brasse (1:05.20).
"Nous avons des points forts dans cette équipe féminine, mais aussi des distances où c'est beaucoup compliqué", a résumé David Marsh, l'entraîneur en chef de l'équipe féminine.
Si l'on compare les chronos des vainqueurs des 26 courses des trials 2012 et 2016, dix temps réalisés cette semaine sont plus mauvais qu'il y a quatre ans.
Bowman croit avoir trouvé l'explication dans l'enjeu et la dimension des "trials", que la Fédération américaine aime à comparer, toutes proportions gardées, au Super Bowl, la finale de la Ligue nationale de football américain (NFL).
"Ce n'est pas une simple compétition de natation, c'est bien plus que cela", a-t-il noté en référence aux 14.000 spectateurs par soir.
"Si vous croyez que Michael Phelps n'est pas nerveux dans ce contexte, vous vous trompez", a-t-il assuré.
Mais Bowman est confiant dans les chances du sportif le plus titré de l'histoire olympique avec ses 18 médailles d'or, comme pour le reste de la délégation américaine.
"Ils sont tout près de leur pic de forme, il n'y a plus que des petits détails à régler", a-t-il conclu.