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Puissance de Superman et look de Clark Kent, Florent Manaudou est devenu le super héros des Mondiaux de natation de Kazan, avec sa 3e médaille d?or, réalisant ainsi son rêve d?être un jour le plus grand, comme sa s?ur Laure.
A Kazan, en Russie, Florent Manaudou a décroché le titre mondial sur la distance qui lui est chère, le 50 m libre, trois ans après son titre olympique surprise.
La superstar des bassins a même dépassé sa soeur en glanant trois médailles d'or sur un même championnat du monde, avec le 50 m papillon (non olympique) et le relais 4x100 m libre.
L'icône de la natation française Laure avait excellé en 2007 (BIEN 2007) mais avec deux titres individuels (200 et 400 m nage libre).
"Depuis tout petit, j'ai toujours été déterminé. Quand je voulais un truc, je l'avais. J'usais de tous les subterfuges pour l'avoir. Et j'étais énervé quand je perdais. Aujourd'hui, je pense être resté le même", confie-t-il à l'AFP.
"Il y a une chose quand même qui a changé. Avant, j'étais plutôt le petit gars timide dans un petit club qui devait montrer qu'il avait du potentiel. Maintenant, je suis dans un grand club, je suis devenu moins timide et on me regarde un peu plus!", lance avec le sourire le Marseillais.
Il n'avait que trois ans quand il est allé à la piscine pour la première fois, raconte à l'AFP son père Jean-Luc Manaudou, ancien joueur et dirigeant de handball.
"Quand il était gamin, c'était une pile atomique! La compétition est venue rapidement, pris dans le tourbillon de Laure", poursuit le papa.
- 'Tu vas gagner' -
Florent avait 14 ans quand Laure est devenue championne olympique en 2004 à Athènes. Il la regardait avec des étoiles plein les yeux.
Mais l'adolescent se désespérait. Il ne grandissait pas et finissait toujours 2e ou 3e sur les compétitions.
"On lui disait: +Un jour, tu seras grand en taille et tu iras vite, c'est sûr. Et tu seras polyvalent aussi, et là ça va changer, tu vas gagner+", se souvient son père.
Il s'entraîne alors sous la direction de son frère Nicolas dans le club familial de Ambérieu-en-Bugey (Ain), pendant six ans.
En avril 2011, il décroche sa première sélection en équipe de France pour les Mondiaux à Shanghai, sur 50 m papillon.
Et là, il décide de partir s'entraîner à Marseille, où sa soeur est installée.
Un an près, il est champion olympique.
Lors des Mondiaux-2013 à Barcelone, il passe à côté de son premier titre mondial individuel (5e sur 50 libre, 8e sur 50 m papillon). L'entraîneur cher à ses yeux, James Gibson, est rentré chez lui en Angleterre en début de saison.
Et l'année a été marquée par la perte en avril de son meilleur ami, tué dans un accident de moto.
"L'approche du 1er avril est toujours un moment compliqué à gérer émotionnellement. Il a un spleen lié à ce souvenir", précise Jean-Luc Manaudou.
- 'Beau gosse' -
Effectivement, en avril 2014, Florent Manaudou veut tout envoyer balader et mettre un terme à sa saison.
Finalement, il poursuit sa route sportive et à l'Euro en août à Berlin c'est le feu d'artifice: quatre médailles d'or.
Depuis, c'est succès sur succès pour ce phénomène de la nature, qui aime tout contrôler et dont le moteur n'est pas de vouloir gagner mais surtout de ne pas perdre. Pas tout à fait 2 mètres - et il y tient! -, il frôle les 100 kg. En trois ans à Marseille, il dit avoir pris 15 kg de muscles. En indiquant clairement et qu'il a pris de la créatine, une substance autorisée.
Ce "beau gosse", comme aime à le dire son père, fait souvent la une des magazines de mode et collectionne de plus en plus les contrats publicitaires. Sous contrat avec l'armée depuis six ans, il entre dans la sphère des people.
"On en rigole souvent avec Dorian (Gandin, son meilleur ami): +Il est où le mec d'Ambérieu qui mettait des joggings troués? Et maintenant t'es au bras de Paris Hilton et tu fais des shootings avec de grands photographes!+", s'amuse-t-il.
"C'est vrai que ça me fait bizarre, mais au final c'est un peu ce que je voulais, réussir dans mon sport et être un grand champion".